Une étape d’endurance

28.07.10, 15:22
Départ de la Solitaire du Figaro © Courcoux/Marmara/Le Figaro
Le départ de la 41ème Solitaire du Figaro a été donné au Havre à 14 heures hier. Pour Bernard Stamm, c’est une première et cette étape d’endurance, la plus longue de l’épreuve, qui va emmener la flotte des 45 concurrents jusqu’aux Asturies n’est pas faite pour déplaire au skipper de Cheminées Poujoulat.

 

Le jour J est arrivé
 
Content ! Bernard avait le sourire en larguant les amarres pour aller gagner la zone de départ de la première étape de la Solitaire du Figaro hier matin. «C’est toujours un bon moment parce si on peut se présenter au départ d’une course c’est parce qu’on a suffisamment travaillé pour y arriver. C’est donc la première récompense ». Vu comme ça, comment ne pas avoir le moral au beau fixe en effet ? à fortiori quand, comme lui, on ne se met aucune pression. Il le dit et le répète : «je ne viens pas chercher un résultat». Sauf qu’il y a de l’ange et du démon dans le gars Stamm et qu’une fois en course le compétiteur qu’il est pourrait bien sortir les crocs. «C’est dans ma nature, c’est vrai, mais je ne me fais pas d’illusion, la concurrence est coriace et puis, ils font leurs gammes depuis longtemps. Les Figaristes ont énormément de talent».
 
Au près, au sud de Guernesey
 
A 14 heures, la flotte s’est élancée du Havre hier, dans de petits airs et sous un ciel plombé. Cap sur l’Espagne, soit un parcours de 515 milles. Un peu plus de 200 milles de côtier et 300 milles dans le golfe de Gascogne. «C’est une série exigeante» poursuivait le skipper de Cheminées Poujoulat, «je m’attendais à trouver ça. Je n’avais pas imaginé à quel point les erreurs étaient éliminatoires. Il faudrait que je puisse me servir du Figaro comme je me servais du 60 pieds, sans me poser trop de questions, je gagnerais du temps... » Est ce que Bernard commence à intégrer les fameux automatismes des Figaristes ? toujours est-il qu’alors qu’il était 43ème hier en début de soirée, Stamm a plutôt bien ‘tricoté’ puisque le voilà revenu dans le bon paquet à 8 heures ce matin (17ème) à seulement 1,60 milles de Eric Péron le meneur du moment. Il est certain que Bernard a fait jouer son expérience de navigateur en allant au bon endroit au passage du Raz Blanchard, au plus près, profitant ainsi d’un courant d’au moins 6 nœuds qui a aspiré ce marin alors bien inspiré.
Ce matin, la flotte navigue toujours au près, dans un petit clapot de face. Les 45 skippers négocient actuellement le passage de Guernesey où les courants sont de nouveau très influents et défavorables. Cheminées Poujoulat est dans le passage du Grand Russel, entre Sark et Guernesey avec une dizaine d’autres concurrents, dont Péron, toujours en tête.
 
Rappel du parcours
 
Première étape (mardi 27 juillet): Le Havre (Seine-Maritime) - Gijon (Espagne), 517 milles.
Deuxième étape (mardi 3 août) : Gijon - Brest (Finistère), 418 milles.
Troisième étape (lundi 9 août): Brest - Kinsale (Irlande), 349 milles.
Quatrième étape (lundi 16 août): Kinsale - Cherbourg-Octeville (Manche), 435 milles.

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