Bernard Stamm : "C'est mouvementé "

19.03.15, 16:07
BWR © Globe Surfer
Après avoir longtemps fait route plein nord, Bernard Stamm et Jean Le Cam, les leaders de la Barcelona World Race, ont viré de bord, hier matin, pour naviguer dans un régime de secteur nord entre l'anticyclone des Açores et les basses pressions qui se développent à l'ouest du Portugal et du golfe de Cadix. Résultat, ce jeudi, les deux co-skippers de Cheminées Poujoulat progressent plein est dans des vents soutenus mais très instables, à la fois en force et en direction, qui rendent la navigation délicate. Cependant, actuellement, c’est à près de 14 nœuds de moyenne qu’ils filent, et à cette vitesse, ils devraient passer ce soir entre Madère et les Canaries avant de profiter, demain, de l'adonnante qui leur permettra de faire - enfin - cap au nord-est, vers Gibraltar.

" C’est un peu mouvementé. Et pour cause, nous sommes dans les alizés portugais avec plein de grains ! Dans les claques, ça monte parfois jusqu’à 35-40 nœuds et comme nous avons toujours  la mer de face et que nous commençons à faire de vitesse, le bateau fait de sacrés sauts de vague ! En clair, aujourd’hui, c’est option rodéo à bord de Cheminées Poujoulat  ! ", a commenté Bernard Stamm, ce matin. " Ce que nous vivons en ce moment ne ressemble en rien à des vacances même si, à ces latitudes, on pourrait penser que nous sommes tranquilles au soleil. Le ciel est plombé, les vents sont extrêmement variables. La nuit dernière, notamment, c’était compliqué.  Ça passait de 15 à 30 nœuds le temps de le dire et ça prenait jusqu’à 40° d’un coup. Dans ce type de conditions très changeantes, ce n’est vraiment pas facile d’être toilé correctement ", a indiqué Jean Le Cam, de son côté, soulignant la nécessité d’être constamment aux écoutes.

 
A Gibraltar dimanche
 
Border, choquer, choquer, border. Voilà donc à quoi s’attèlent les deux hommes qui se relaient sur le pont, afin de conserver la même cadence que celle qu’ils impriment depuis le départ, même s’ils affichent à nouveau près de 1 000 milles d’avance sur Neutrogena, leur poursuivant le plus proche. " Nous avançons prudemment, mais nous avançons. Il est vrai que parfois le bateau est complètement surtoilé mais nous n’avons pas le choix car si nous réduisons par être bien dans les surventes, nous allons être collés à la pelouse et ce n’est pas le but quand on est en course ", a déclaré le navigateur suisse qui a avoué ne pas vraiment penser à l’arrivée. " Quand c’est un peu chaud comme maintenant, on pense surtout à progresser sans rien casser ", a-t-il expliqué, en précisant que, dans les prochaines 24-48 heures, le vent doit  forcir encore un peu. " Une dépression est collée devant Gibraltar. Nous la voyons depuis cinq ou six jours déjà. Nous allons devoir la négocier avant de passer en Méditerranée ". Et ça, c’est prévu dimanche matin. " C’est nickel, nous allons passer dans le détroit de jour ", se satisfait Jean.  
 

Newsletter

Twitter

Facebook