L’équipage de Cheminées Poujoulat, premier arrivé à Dunkerque

29.06.15, 17:22
GPEN 2015 © François Van Malleghem Photographe
Arrivée à Dunkerque la nuit dernière, l’équipe de Cheminées Poujoulat est à poste dans le port de départ de la 38e édition du Tour de France à la Voile. Bernard Stamm, Malo Bessec, Damien Guillou et Johann Ensargueix (Antoine Joubert ne rejoindra le team qu’à Fécamp) ont ainsi été les premiers à installer leur remorque sur place, puis à monter leur Diam 24, ce lundi.

Dès demain, ils vont se conformer aux différents contrôles de jauge obligatoires et clôturer leur dossier d’inscription, peaufiner les derniers réglages puis effectuer une ou deux sorties en mer d’entraînement avant d’attaquer les choses sérieuses, vendredi. Le menu ? Trois semaines de course, neuf actes, des petits parcours techniques et des raids côtiers. Le rythme promet donc d’être intense pour les marins qui en termineront à Nice, après s’être également affrontés sur les plans d’eau de Fécamp, Pornichet, Roscoff, Les Sables d’Olonne, Roses (Espagne), Gruissan et Marseille. Mais on peut compter sur la détermination du skipper Suisse pour mener au mieux ses troupes et monter en puissance régulièrement.

 
 « Ce qui m’a motivé à participer à l’épreuve, c’est que ça me manquait un peu de faire de la régate parce que ça fait maintenant longtemps que j’ai dérapé dans la course au large ! Contrairement à la majorité de mes concurrents, je n’ai pas commencé par l’Optimist ou le dériveur et je n’ai jamais fait d’école de compétition, mais je trouve intéressant tout ce qui me permet d’apprendre et donc de progresser », a expliqué Bernard Stamm qui va donc participer à un exercice bien différent de ce dont il a l’habitude en course au large. Un exercice alternant les parcours de type " stadium " et les côtiers. «  C’est très complet et ça, ça me va bien. J’apprécie aussi le fait de courir à la fois en poules et en flotte », a souligné le skipper suisse, par ailleurs assez bluffé par la qualité du plateau de ce TDF 2015. « Pour moi, il est exceptionnel car il réuni des compétiteurs d’horizons différents. On retrouve, en effet, des gens qui viennent de l’olympisme, de la course au large, du match race… On a aussi de vrais spécialistes du petit multicoque et des grands spécialistes du Tour de France. Tout ce petit monde va naviguer ensemble. C’est très riche et à mon sens, il n’y a pas mieux pour progresser », a déclaré le skipper de Cheminées Poujoulat, arrivé à Dunkerque après avoir fait la route depuis Brest dans la nuit de dimanche à lundi.
 
Le bureau remis en ordre
 
« Ca a été un peu la course, ces dernières semaines. J’avais pas mal de choses à gérer pour mettre un terme au projet 60 pieds. Paperasses administratives, infrastructures… J’avais une foule de trucs à régler pour mettre de l’ordre sur mon bureau, mais à présent, tout est ok. Je vais pourvoir me consacrer pleinement au Diam 24 et entamer le Tour de France sereinement  », a indiqué le skipper Suisse qui avait été contraint de faire l’impasse sur la dernière épreuve de la classe - la Normandy Sailing Week, le week-end du 13-14 juin dernier - et qui n’a donc pas autant navigué que ce qu’il aurait souhaité à bord du petit multicoque avant d’attaquer le Tour. « Heureusement, nous avons tout de même réussi à faire un stage de trois jours à Quiberon avec les équipages de Damien Seguin, Fred Duthil et Pauline Chalaux il y a dix jours. C’est vraiment intéressant d’autant que nous avons profité d’une bonne brise thermique. Cela nous a permis de ne pas continuer à creuser le retard que nous avons sur les autres », a précisé Bernard.
 
Pas question de se « laisser faire »
 
« Depuis, nous sommes en modes « stickage » et « préparation ». Le Diam 24 demande moins de boulot qu’un IMOCA, c’est certain, mais il en demande pas mal quand même. Nous avons récemment effectué des trous dans le tableau arrière pour installer des trappes. Nous avons également des réglages de mât à faire avant de monter l’espar. Ensuite, il nous restera à passer les contrôles de jauge puis nous irons nous entraîner sur l’eau autant que possible. Je suis impatient d’entrer dans le vif du sujet même si, je dois l’avouer, ces derniers mois sont passés très vite depuis la Barcelona World Race  », a déclaré Bernard Stamm qui espère monter en puissance régulièrement au fil de l’épreuve.  « Nous ne partons pas avec des ambitions de résultat particulières, mais dans le but d’essayer de faire le mieux possible pour apprendre à maîtriser ce type d’exercice. Cela étant dit, il n’est pas question pour nous de nous laisser faire ! (rires)  ».
 

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