Malmenés mais tenaces

03.07.15, 20:06
Tour de France
C’est à 12 heures, ce vendredi 3 juillet, que les concurrents du 38e Tour de France à la Voile sont entrés dans le vif du sujet. Cheminées Poujoulat et les 27 autres équipages en lice ont, comme prévu, disputé un parcours côtier de 45 milles dans un vent de nord-est qui s’est progressivement renforcé au fil de la journée pour atteindre 18-20 nœuds, et un clapot pour le moins indiscipliné. Dans ces conditions, Bernard Stamm, Damien Guillou et Malo Bessec, qui ont plutôt bien entamé la course avant de rencontrer des petits de vitesse mais aussi et surtout de perdre un safran, se sont finalement octroyé la 23e place.

Ce matin, lors d’un point presse de l’organisation, Bernard Stamm a déclaré ne pas savoir réellement comment se situer par rapport à la concurrence de ce Tour 2015. La question reste, pour l’heure, sans réponse. Et pour cause, le skipper suisse et ses hommes n’ont pas pu pleinement s’exprimer aujourd’hui, la faute à un petit problème d’enrouleur de gennaker d’abord, puis à la perte de leur safran tribord ensuite. « Nous avons pris un départ correct, ce qui nous a permis d’aller là où nous voulions. Tout s’est super bien passé jusqu’à la fin du premier bord de près, mais ensuite, pour une raison que nous n’expliquons pas encore, nous avons régulièrement rétrogradé », a déclaré Bernard, qui reste un peu perplexe concernant les raisons qui lui ont fait perdre du terrain sur la concurrence.

Des choses à comprendre

 
« Ce sera intéressant de refaire la course pour essayer de comprendre. Peut-être que c’est lié au clapot car nous n’avons finalement pas tellement l’habitude de naviguer dans une mer aussi hachée en Diam 24, ou peut-être que nous avons des soucis de vitesse quand le vent monte ? », s’est interrogé le marin qui a pourtant toujours prouvé l’inverse depuis le début de la saison, y compris sur la première partie du côtier qui l’a mené jusqu’au large de Nieuwpoort, en Belgique, cet après-midi.  « Sur le premier bord de portant, nous avions vraiment le sentiment d’être collés à la piste. Nous avons constaté que nous avions pas mal d’eau dans le bateau, mais nous savons que ce n’est pas ça qui fait une telle différence », a commenté le vainqueur de la Barcelona World Race qui a aussi et surtout été confronté à un problème d’enrouleur puis à la perte de son safran tribord.
 
Une fin de parcours épique
 
 « Il s’est arraché. Heureusement, c’est arrivé dans le dernier bord », a détaillé Bernard qui, avec l’aide de Malo et de Damien, a réussi le tour de force que maintenir l’appendice à la seule force des bras jusqu’à la ligne d’arrivée. « C’était un peu chaud et c’est sûr que ça ne nous a pas aidés », a-t-il concédé, tout en observant les personnes du chantier ADH Inotec commencer à s’activer pour réparer. « Tout sera remis en place pour demain », a assuré Bernard qui, comme les autres, aura alors rendez-vous pour des régates d’exhibition comptant coefficient 0. L’occasion d’embarquer des invités à bord de Cheminées Poujoulat…. Et de tester la bonne réparation du safran avant les premiers parcours de type « stadium » de l’épreuve programmés dimanche.
 
 

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