Bernard Stamm : "Mieux mesurer les risques"

11.07.15, 20:02
Tour de France
Arrivés à Roscoff tard hier soir, les équipages du 38e Tour de France à la Voile ont maintenant pris leurs quartiers à Roscoff. Roscoff où, ce samedi, ils ont disputé un raid côtier de 36 milles qui les a menés de l’île de Batz jusqu’à Trébeurden dans des conditions quasi idéales : 7 à 15 nœuds de vent et un grand soleil. L’équipage de Cheminées Poujoulat a globalement bien géré sa course, préférant minimiser les risques, quitte à perdre quelques places - notamment dans le chenal de l’île de Batz où il a fallu composer avec trois nœuds de courants, des déferlantes et des cailloux en pagaille-, afin de ne pas réitérer les mauvaises expériences de Fécamp et de Pornichet. Au final, Bernard Stamm, Damien Guillou et Antoine Joubert se sont ainsi octroyés la 16e place, ce qui leur permet de grappiller une nouvelle place au classement général.

Comme lors des actes précédents, il n’a pas fallu chômer entre Pornichet et Roscoff pour démonter et remonter les bateaux tout en faisant la route entre temps. Efficace, l’équipe de Cheminées Poujoulat a été l’une des premières à être d’attaque, ce qui lui a permis de bien préparer la navigation du parcours côtier du jour, un morceau de 36 milles entre le port du Bloscon, l’île de Batz et le rocher du Crapaud, au large de Trébeurden. « C’était vraiment sympa mais plutôt technique, avec notamment le passage du chenal de l’île de Batz à négocier. Globalement, ça ne s’est pas trop mal passé pour nous. Nous avons joué dans la première moitié de la flotte tout du long, pointant même à la 8e place dans le premier tiers du tracé, pour finalement finir 16e, ce qui est correct », a déclaré Bernard Stamm.
 
 
Eviter de jouer trop près des cailloux
 
« Au départ, avec le courant, nous nous sommes retrouvé bien en dessous de la lay-line du viseur et dans la minute, nous avons dû empanner. Reste que nous avons réussi à partir correctement. Dès lors, nous nous sommes retrouvés dans le bon paquet», a expliqué le navigateur suisse, plutôt satisfait de la vitesse de son bateau au près pour remonter jusqu’à Batz malgré le fort clapot, mais un peu plus mitigé concernant ses manœuvres. « Nous avons toujours un peu de mal à relancer. Pareil à la sortie des empannages. Nous nous cherchons un peu. C’est surtout dans ces moments-là que nous avons perdu des places aujourd’hui  », a ajouté le marin qui a préféré assurer et ne pas prendre de risques. « L’idée, c’était de vraiment 
sortir de notre spirale de pépins. Nous avons donc pris du « gras » partout pour être sûrs de ne pas talonner. Evidemment, nous aurions pu être plus agressifs et aller jouer près des cailloux mais nous avons déjà donné », a rappelé Bernard qui a déjà cassé deux dérives depuis le début de ce Tour de France et qui ne compte pas donner raison à l’adage qui dit « jamais deux sans trois ».
 
 
Bien placer le curseur
 
« Le fait est que ça ne sert à rien de jouer avec le feu pour gagner une place si c’est pour en perdre 40 au bout du compte », a t-il justement indiqué, par ailleurs pas mécontent de son grand bord sous gennaker pour traverser la baie de Morlaix et rejoindre Trébeurden. « Au début, nous avons eu peu de mal à trouver nos marques mais très vite, nous avons eu 
la carbu et ça c’est bien passé. Idem sur le grand bord de près pour remonter jusqu’à la ligne d’arrivée, même si nous aurions pu être un peu plus joueur. Au final, nous terminons 16e, ce qui n’est pas si mal », a détaillé le skipper de Cheminées Poujoulat qui a, de l’avis de tous, réellement élevé son niveau de jeu depuis le début de l’épreuve, même si les résultats ne le montrent pas encore bien.
 
 
Un niveau de jeu en hausse
 
« C’est vrai qu’il commence à y avoir des bonnes choses. Nous commençons à acquérir des automatismes, nos manœuvres et nos départs s’améliorent et certains réglages, comme celui du mât par exemple, sont bons. Le point sur lequel nous devons vraiment faire des progrès, c’est la communication à bord. Pour l’instant, la coordination entre nous n’est pas idéale 
mais nous allons bosser », promet Bernard Stamm qui a rendez-vous demain pour des parcours en stade nautique qui auront lieu entre le vieux port de Roscoff et Sainte-barbe, à partir de 11h30.
 
 

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