Bernard Stamm : " Objectif 2017 : le haut du tableau "

02.08.16, 12:12
Grand Prix de l'Ecole Navale
Le Tour de France 2016 s’est achevé ce week-end après trois semaines de compétition, neuf actes et autant de villes-étapes, puis 17 manches disputées. Suspense, spectacle, compétition de haut niveau, lisibilité et émotions : cette 39e édition a, assurément, tenu toutes ses promesses. Et si le Team Lorina Limonade – Golfe du Morbihan a dominé les débats, derrière, la bagarre a été belle à tous les étages, jusqu’à dans la dernière course.

Une dernière course dans laquelle l’équipage de Cheminées Poujoulat pouvait encore espérer récupérer la 12e place mais c’est finalement à égalité de points avec son concurrent direct, Dynamique Homkia, qu’il a bouclé le dernier stadium de l’évènement, conservant ainsi la 13e place au classement général. Ce résultat est, certes, en deçà des espérances de Bernard Stamm, qui visait le Top 10 pour sa deuxième participation à l’épreuve phare du circuit Diam 24. Reste que l’expérience a, comme l’an passé, été très riche pour le skipper suisse, rompu à la course au large mais peu expérimenté dans le domaine de la régate au contact. D’une part parce que l’échange avec ses équipiers, Marie Soler et Hugues Puimatto (deux jeunes Marseillais pour Cheminées Poujoulat a choisi d’accompagner jusqu’aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020 en Nacra 17), a été intéressant et constructif et, d’autre part, parce que le fait de se confronter aux spécialistes du genre, forcément, a fait avancer et progresser le navigateur qui se projette d’ores et déjà en 2017 avec l’ambition de jouer, cette fois, dans le haut du tableau.

 

Bernard, quel bilan tirez-vous de ce Tour de France à la Voile 2016 ?

« Le résultat n’est pas celui escompté puisque nous visions une place dans le Top 10. Forcément, par rapport à ça, il y a de la déception. Malgré tout, il y a du positif. Marie, Hugues et moi avons réussi à rester motivés jusqu’à la fin malgré, justement, les déceptions qui ont jalonné notre parcours. Autre motif de satisfaction, nous avons globalement une bonne vitesse et ce, à toutes les allures. Cela nous a notamment permis de faire de bons raids (8e à Dunkerque, 5e à Baden et 7e à Gruissan, ndlr) mais aussi quelques belles manches en stade nautique même si, sur cet exercice, nous pouvons regretter de d’avoir manqué de constance, même sur une journée. Nous avons pourtant bien progressé sur les départs et d’une manière générale, les manœuvres passaient plutôt pas mal quand nous étions bien concentrés. Dans l’urgence, c’est vrais que ça s’est souvent avéré plus compliqué, mais nous avons pu nous rendre compte, sur ce Tour, que mis à part Team Lorina Limonade, tout le monde a cumulé les petites fautes alors ça console un peu…  »

 

Quels sont les points à améliorer pour la suite ?

« Pour progresser, je pense qu’il va nous falloir un regard extérieur. Cela serait intéressant afin que l’on ne tâtonne plus comme on a encore fait là. Sur le bateau, aujourd’hui, certains automatismes ont été pris, chacun fait un certain travail mais il semble que ce ne soit pas toujours très bon. Nous devons plus avoir en tête le fait de faire avancer le bateau et d’être en mesure d’inter-changer des tâches pour soulager l’un ou l’autre à certains moments. Ces trois dernières semaines, nous avons répété des erreurs parfois très bêtes, notamment dans les phases de contact. Nous n’en n’avons pas toujours été responsables, comme à Dunkerque où nous nous sommes fait rentrer dedans par Pays de l’Or – Hérault, mais cela nous a plombé plusieurs manches et c’est dommage. Comme je l’ai dit, notre objectif était de rentrer dans les 10 et c’est quelque chose qui était atteignable. Pour cela, il aurait fallu que nous ayons dès le premier Acte, le niveau avec lequel nous avons terminé à Nice. Ainsi, nous aurions pu mieux gérer la confrontation et limiter les erreurs tactiques. A mon sens, nous avons manqué de confiance et cette confiance, nous ne seront en mesure de l’acquérir qu’avec une aide extérieur. »

 

Comment envisagez-vous la suite ?

« Nous avons progressé mais nous avons encore beaucoup de travail pour envisager de jouer dans le haut du tableau en 2017, si nous revenons. Nous avons déjà quelques solutions pour y parvenir et nous comptons bien le prouver ».

 

Ils ont dit :

 

Marie Soler : « Ce Tour a été une super expérience pour moi. Le fait d’avoir navigué Hugues mais aussi et surtout Bernard, a été très enrichissant. Tous les trois, nous sommes issus de disciplines très différentes et c’est une force. De plus, nous avons pu observer les fonctionnements des uns et des autres et ainsi élargir nos horizons respectifs. C’était intense mais sympa et je sais que je vais en tirer beaucoup pour la suite de ma carrière ».

 

Hugues Puimatto : « Le Tour est une épreuve très intéressante. Le nouveau format mis en place permet de rassembler des équipages aux spécialités radicalement différentes : match racing, voile légère, voile olympique ou course au large. Cela nous a fait progresser dans une multitude de domaines où l’on pourrait pu stagner un peu, je pense notamment à la météo. Avec Marie, nous avons réussi à passer des étapes rapidement grâce à Bernard. Il nous a appris énormément et il a su bien nous épauler. »

 

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