Une fois arrivé dans le sud de la France, le bateau sera finalisé et testé avant d’entamer les premières navigations. C’est donc une première étape qui s’achève et une autre qui commence pour le skipper et son équipe. Impressions.

Bernard Stamm : "Le début de nouvelles aventures"

"Cette sortie de chantier représente une bonne étape dans la vie du bateau. Il commence à naître. Nous sommes contents de partir car cela implique le début de nouvelles aventures. En tous les cas, c’est super que nous ayons pu réaliser ce que nous avions imaginé. C’était important  de le faire chez Décision SA : ce qui est fait est remarquablement bien fait. C’est top. A La Ciotat, nous assemblerons d’autres pièces et nous terminerons  le puzzle. Ensuite, viendront les premières navigations. Je m’en réjouis d’avance. "

Jean Le Huérou Kérisel : "Un grand jour "

" Ce lundi est un grand jour. Le bateau va quitter le chantier Décision pour rejoindre La Ciotat en convoi exceptionnel. C’est une étape importante. Au programme : 500 kilomètres et cinq jours à travers des routes départementales et nationales françaises très peu larges. Pour sécuriser le transport et faire en sorte que le bateau arrive dans le sud de la France dans un état impeccable, nous l’avons emballé dans du feutre sous une grande bâche. Une fois arrivé à destination, la partie ne sera pas finie, bien au contraire. Au programme : finaliser le bateau, le mettre à l’eau, le mâter, faire les paramétrages des fibres optiques, ceux du bateau à  flots puis en charge avec l’architecte et le cabinet de structure&hellip Ensuite nous attaquerons nos premières navigations. Et nous serons enfin dans le concret.  Nous verrons alors ce que nous avons pensé et imaginé pendant un an et demi. Extraordinaire ! "

Gautier Levisse : « Un convoi exceptionnel où le hasard n’a pas sa place »

" Le bateau va quitter le chantier cette nuit pour mettre le cap sur La Ciotat. Une sacrée épopée l’attend car si en Suisse, les choses sont finalement assez simples, en France, de nombreuses autorisations sont nécessaires. Le circuit est défini à l’avance par les autorités et minuté. La circulation d’un convoi spécial n’est permise que le jour et sur les routes du réseau secondaire. De plus, à chaque « frontière » de département », le camion doit être stoppé et l’escorte policière renouvelée. La plus grande difficulté à gérer reste cependant la largeur des routes empruntées. Il y a une quinzaine de jours, le transporteur a réalisé le trajet à blanc. Un test grandeur nature. Nous savons donc qu’il sera nécessaire de tronçonner certains arbres ou d’enlever quelques panneaux de signalisation. Un marché sera également déplacé afin de permettre le passage du convoi. Par ailleurs, nous avons dû créer des bers spécifiques afin de minimiser la hauteur du chargement et ainsi passer sous les ponts. Par sécurité, nous avons fixé une sorte de petit mâtereau au dessus de l’étrave. S’il touche, il faudra s’arrêter. Nous avons également enveloppé la coque dans un épais feutre pour prévenir les éventuelles rayures de branches ou autres. Vous l’avez compris, rien n’a été laissé au hasard."

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Ecoutez les interviews de Bernard et Bertrand Cardis dans la médiathèque (Sons)