« C’était très intéressant à plusieurs points de vue même si, globalement, nous avons eu du petit temps. D’abord, nous avons pu constater qu’au près, nous nous en tirions pas trop mal malgré des configurations de voile un peu différentes de celles de nosadversaires. Idem pour les départs. Dans l’ensemble, nous nous en sommes bien sortis. Au portant, en revanche, nous n’avons pas encore trouvé les bons angles. Nous descendions trop bas et, manifestement, ce n’était pas la solution. Là, nous devons travailler. Le piège, dans l’apprentissage d’un bateau, c’est de faire des centaines de milles avec le mauvais angle, sans s’en rendre compte. C’est pourquoi il est si important de se frotter aux autres de temps en temps. Nous devons continuer de tester un maximum de configurations, travailler encore et encore les manoeuvres. Ce que nous avons aujourd’hui et très différent de ce que nous avions auparavant. Il nous faut trouver des automatismes » détaille Bernard, par ailleurs plutôt satisfait des travaux effectués ces dernières semaines sur le 60 pieds. « Ce que nous avons fait sur la structure autour de la quille s’avère très bien. Cela demande encore validation dans des conditions extrêmes mais je pense que ce n’est plus qu’un souvenir. Je suis content de ce que nous avons mis en place comme les cale-pieds, les mains courantes... Cela a amené un vrai plus car le bateau est devenu un peu moinsdifficile. Par contre, il nous reste un gros truc à ajuster : les dérives. Nous avions travaillé en pensant régler nos soucis. En fait non. Ce qui fonctionnait dans le port ne marche pas au large. Nous devons trouver une solution.» C’est donc ce à quoi va s’atteler, cette semaine, l’équipe technique de Cheminées Poujoulat. Au programme également, des navigations d’essai puis des journées de travail thématiques en collaboration avec les gens de l’EPFL.