Les 11, 12 et 13 octobre, Bernard Stamm et Jeff Cuzon ont participé au dernier stage proposé par le Pôle France Finistère Course au Large, à Port la Forêt, avant le lancement de la Transat Jacques Vabre. Une séquence de trois jours qui s’est révélée une nouvelle fois très positive pour le duo de Cheminées Poujoulat. « Il n’y a pas eu beaucoup de vent mais c’est toujours intéressant de s’entraîner dans le petit temps. Nous avons pu tester des choses, en chercher d’autres. Les parcours étaient assez courts. L’idée était de recréer des situations de régate. Globalement, sur les départs, nous étions dans le match. Nous avons aussi pu constater que nous n’étions pas collés. Tout cela nous a pas mal rassurés même s’il reste toujours des trucs qui ne sont pas complètement prêts » détaille le skipper suisse.
Expérimenter, éprouver, vérifier. Encore et encore.
De fait, bien que les deux hommes se soient énormément investis ces derniers mois sur le bateau, la période nécessaire à la mise au point d’un nouveau monocoque Imoca est importante. « Ces derniers jours, nous avons totalement changé le système de cales de dérives – matière, espace… - qui nous posait problème jusqu’ici. Ce n’est pas encore le top car cela reste dur mais c’est nettement mieux. Nous allons partir dans cette configuration lors de la transat. En fonction de ce que nous observerons en mer, nous le modifierons » poursuit Bernard, satisfait, par ailleurs de ses nouvelles voiles d’avant (solent, trinquette et génois), tout juste réceptionnées en ce début de semaine. « Nous sommes un peu courts dans la préparation du bateau. C’est un peu frustrant. Quelques manœuvres restent un peu dures du coup. Par contre, nous savons qu’à certaines allures, Cheminées Poujoulat, fait fumer l’écume. Le potentiel est là. Il faut juste être patient et travailler » souligne t-il.
Route vers le Havre
La journée d’aujourd’hui, normalement consacrée à la réalisation de la banque image du monocoque dans les eaux de Ouessant sera également l’occasion pour Bernard Stamm de continuer de tester des « trucs » comme il dit. Le relevage des safrans notamment. Dans la foulée, Cheminées Poujoulat sera convoyé vers le Havre, ville de départ de la Jacques Vabre. Sans son skipper. Et pour cause, les conditions météo annoncées laissent augurer de longs milles au moteur. « Le temps est compté. Je vais donc continuer de travailler et de me préparer. Je rejoindrai mon équipe en Normandie dès vendredi et j’y resterai jusqu’au départ. Nous sommes maintenant dans la dernière ligne droite même si le vrai départ, c’est quand on commence à avoir une idée de la météo. Avant, cela reste abstrait. C’est toujours bizarre de partir avec un bateau neuf. On part un peu dans l’inconnu. La pression est là. La TJV est une course exigeante. Il faudra rester accroché au bon wagon. S’arracher dans les transitions. Et mettre de l’huile de coude… »