Arrivés en Normandie vendredi dernier, en même temps ou presque, que leur monture convoyée jusqu’au bassin Paul Vatine par une partie de l’équipe technique de Cheminées Poujoulat, Bernard Stamm et Jeff Cuzon sont maintenant officiellement en « mode course ». « Le fait d’être ici au Havre marque le début des hostilités. La pression monte petit à petit », lâche Bernard.
Lui, comme beaucoup de ses futurs adversaires, a participé ce week-end à des régates d’exhibition. Des petites courses pour le plaisir et sans enjeu. Des batailles en miniature entre deux bouées espacées de quelques dizaines de mètres, à bord de monotypes First 7.50 dans le bassin de l’Eure qui ont permis de sélectionner les 20 meilleurs équipages avant d’entamer les demi-finales et la finale cet après-midi. « C’était vraiment sympa. Pour Jeff et moi, cela c’est bien passé samedi. Aujourd’hui, nous avons été un peu moins bon tactiquement, sur les départs notamment. Reste que nous sommes parvenus à nous hisser jusqu’en demi finale et que cela nous a bien vidé la tête. Ces minis régates ont été un réel moment de plaisir » détaille le skipper suisse qui a choisi de s’octroyer deux journées « off » demain et mardi. Deux journées durant lesquelles il va se ressourcer un peu à l’écart de l’agitation du port pendant que son équipe va continuer de peaufiner les ultimes détails de la préparation du monocoque. « Les quatre gars du team qui ont effectué le convoyage entre Brest et le Havre ont profité d’une météo mollassonne pour bosser sur le bateau. Le système de hookage de la GV est maintenant au point tandis que le système de relevage de safran est en phase d’être achevé. Ce n’était, en réalité, pas très compliqué mais cela imposait du temps. Dorénavant, il ne reste que de toutes petites choses à faire » explique Bernard, rappelant par ailleurs la difficulté de préparer un voilier à la fois pour une transat en double et pour une autre en solitaire (Transat Jacques Vabre et B to B). « Côté avitaillement, tout est ok. Catherine (sa femme, ndlr) a tout préparé cette semaine à Brest. Les sacs de nourriture sont parés à être embarqués. Ils le seront entre demain et après-demain. A présent, je peux me concentrer sur la météo. Les fichiers que nous avons aujourd’hui ouvrent le champ à différents scénarios. Ca change pas mal et j’attends que ce soit un peu plus précis pour tirer des plans. Ces derniers temps, la météo était vraiment spéciale. Il semble que nous retrouvons progressivement une situation disons « normale ». Nous sommes dans un système dépressionnaire. Un système qui n’avance pas très vite mais qu’il convient de surveiller ». A suivre donc.