Contrairement aux hommes de tête, qui ont profité de la marée descendante pour passer en Atlantique, le skipper suisse et ses acolytes ont dû faire face à un fort courant de face. « On a eu jusqu’à quatre noeuds de courant dans le nez. Bilan, on est resté arrêté plusieurs heures, à quelques mètres de Groupe Bel, pendant que les premiers s’éloignaient. De quoi mettre nos nerfs en pelote », écrivait-il ce matin. De fait, dur-dur de garder son calme quand le vent est aux abonnés absents et réduit à néant tous les efforts de lutte contre le courant. Car malgré la multiplication des empannages et l’enchaînement des changements de voile, ce sont bel et bien 80 milles qui ont été perdus dans la bataille par rapport aux leaders. Et comble de malheur, si les trois premiers ont profité d’une bonne petite brise pour rejoindre le cap Saint Vincent, les autres devraient subir une nouvelle fois les affres de la pétole. En attendant, l’équipage de Cheminées Poujoulat tente un dernier coup de poker en choisissant de longer les côtes Espagnoles pendant que Groupe Bel et Acciona 100% EcoPowered préfèrent partir plus au large. Verdict demain après-midi.