Sur le chemin du retour

21.12.12, 17:25
Australie du Sud - 18 décembre © Globe Surfer
S'il fallait que ce 21 décembre soit la fin de quelque chose pour Bernard, il serait celui de la fin de la première partie de course. Ainsi, à partir de maintenant, chaque mille gagné le rapprochera des Sables d'Olonne et des retrouvailles avec la terre. Certes, il reste encore une longue route avant cela, mais psychologiquement, la nouvelle est forcément appréciée par le marin. Avec désormais moins de 12 000 milles à parcourir, le skipper de Cheminées Poujoulat inverse donc la tendance et met à profit une zone de transition avant le retour du vent dans les prochaines heures.

" Le vent et la mer ont bien molli. On est juste dans une petite transition avant que le vent en re-rentre d'ouest. Ca tricote un peu, ça empanne. C'est assez instable en direction donc j'essaie de tirer les bons bords. Pendant cette transition j'aurai pu m'occuper de la colonne mais j'ai la tête dans les hydrogénérateurs, donc je fais par ordre de priorité.

Le plaisir de naviguer ? Ca dépend des moments. En ce moment, il y a 90% de plaisir de naviguer et 10% de frustration, d'ennuis. Mais quand je venais de finir de réparer l'hydrogénérateur et qu'il s'est arraché, là c'était 100% de frustration et plus envie de naviguer. Là on sent bien le mois et demi de course d'avant. La récup est beaucoup plus compliquée. Sitôt qu'on se met dans le rouge pour une raison ou pour une autre, là c'est la misère pour récupérer.

L'écart avec les premiers ? C'est aussi une question de réussite. Aussi bien on ne les reverra plus jusqu'aux Sables, aussi bien ça va tamponner et on va remettre les cartes sur la table. Je ne me fixe rien, j'essaie de faire ma route correctement, avec ce que j'ai sur le moment. Là ce n'est pas facile parce que j'ai plus la tête dans la caisse à outils que dans la navigation mais ça n'empêche que j'essaie de faire la trajectoire le mieux possible".  

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