Bernard bientôt de retour en jeu

27.12.12, 19:25
Kaikai Beach - New Zealand - 26 décembre
Depuis plus de 24 heures maintenant, Bernard Stamm est au mouillage à l'abri de la côte néo-zélandaise, aux abords de Dunedin. Sans relâche, le skipper de Cheminées Poujoulat s'emploi à fixer en fond de coque son deuxième hydrogénérateur. Une opération quasiment terminée, qui va permettre au Suisse de reprendre le large et surtout sa course dans ce Vendée Globe. Un soulagement pour celui qui n'entend rien lâcher d'ici à son retour aux Sables d'Olonne.

Depuis le large du Portugal, l'énergie du bord est devenu un réel sujet de préoccupation pour Bernard Stamm. Très vite, il s'est confié sur la difficulté à refixer de ses hydrogénérateurs arrachés et le 23 décembre dernier, quand il a jeté l'ancre dans les îles Auckland, c'était bel et bien pour "réparer" ses problèmes liés à l'impossibilité de recharger ses batteries. Pour y voir plus clair sur le travail essentiel entrepris et accompli par le skipper de Cheminées Poujoulat, Gautier Levisse, le boat captain du bateau explique précisément le déroulement des différentes opérations : "Au départ des Sables d'Olonne, les hydrogénérateurs étaient montés sur des chariots avec un rail pour les monter et les descendre. Nous avions installé des cadènes pour fixer les hydrogénérateurs aux chariots. Au large du Portugal, une de ces cadènes s'est cassée et elle a endommagé le rail. Malheureusement, la deuxième valide a également fini par casser. Nous avons alors tenté de supprimer les cadènes et d'installer un système de lashing. Cela a pris du temps à Bernard, ça pouvait marcher, mais l'hydrogénérateur avait trop de degré de liberté. Il y avait cavitation et ça ne fonctionnait pas (création de bulle d’air dans l’hélice empêchant sa rotation). L'autre solution était de les fixer au bateau et de découper la jupe arrière".

Conjonction de facteurs négatifs
Délicate et nécessitant un arrêt momentané du monocoque pour une mise à l'abri, Bernard Stamm, décidait pourtant d'opter pour cette deuxième alternative, venant alors mouiller au nord des îles Auckland le 23 décembre au matin : "Sur ce premier mouillage, il avait attaqué un premier hydrogénérateur, mais un renforcement de la découpe était nécessaire, avec une phase de collage, puis de stratification pour que les efforts soient répartis équitablement. C'était très compliqué à faire. A cela s'ajoutait le fait de devoir faire attention à tout : au stock de papier à poncer, de résine, à la charge de la ponceuse... Un problème de météo sur les îles Auckland est venu se greffer à ça, la pluie incessante rendant l'application des produits et surtout le ponçage difficile. Un grand nombre de facteurs négatifs se sont cumulés pour l'empêcher de faire du travail de qualité. Sans compter le coup de vent dans le mauvais sens du 24 décembre qui aurait pu envoyer le bateau à la côte et faire tout perdre... C'est pour cette raison que le changement de mouillage a été décidé et que Bernard a mis le cap sur l'ile du Sud de la Nouvelle-Zélande".

Fin des travaux en vue
Préférant perdre un peu plus de temps avec cette réparation mais mettre de son côté toutes les chances de revenir encore plus fort dans ce match du Vendée Globe, le skipper de Cheminées Poujoulat a donc rallié un nouveau mouillage à proximité de Dunedin, avec deux zones laissées au choix, en fonction de la direction du vent (d'où le changement opéré la nuit dernière d'ailleurs pour passer d'une plage à une autre). Une navigation vers la plage de Kaikai qui lui a permis de tester le premier hydrogénérateur fixé en fond de coque, en termes d'impacts par rapport à la vague. Depuis hier 26 décembre, Bernard Stamm fixe le second. " Il essaye de se protéger au maximum du vent et de la houle pour pouvoir travailler dans les meilleures conditions possibles, même si tout est relatif. Entre deux temps de prise, il s'occupe de toutes les petites bricoles à bord. Il devrait partir après le lever du jour, soit ce soir pour nous".

Vécu par Bernard Stamm et toute l'équipe comme un mal nécessaire, cet arrêt momentané s'apprête à prendre fin. Une nouvelle course commence alors et le skipper est plus que prêt à tout mettre, tout donner, pour ce nouveau combat. Il veut finir ce Vendée Globe et grappiller mille après mille pour revenir dans le jeu. De son côté, le Team Cheminées Poujoulat tient encore une fois à remercier Sophie Luther pour son aide précieuse à Dunedin (photos et contacts médias).

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