"J'aspire à pouvoir régater!"

30.12.12, 20:50
Australie du Sud - 18 décembre © Globe Surfer
La fin de l'année s'achève sur une note positive pour Bernard qui retrouve, avec l'usage de ses hydrogénérateurs, la possibilité de faire partager son quotidien en mer. Une visibilité plus que réduite, une purée de poids à couper au couteau, sur le papier le tableau n'a rien d'enviable, dans les faits, le skipper de Cheminées Poujoulat apprécie à sa juste valeur le fait d'être de retour dans la course, lancé à pleine vitesse.

Ce midi, à l'occasion de la vacation avec le PC Course, le Suisse est revenu sur son quotidien et a évoqué la réclamation portée contre lui par le comité de course pour suspicion d'assistance (suite à son amarrage au navire scientifique russe lors de son premier mouillage à l'île Auckland). Un épisode au sujet duquel il reste confiant, n'ayant rien à se reprocher.

Extraits de la vacation du jour :

“Là, ça se passe plutôt bien. Il ne fait pas beau, il y a 200 mètres de visibilité et du brouillard, mais les conditions sont bonnes. La mer est rangée dans le bon sens, il y a un bon vent, je suis grand largue. C’est bien.

Les hydrogénérateurs ? “Celui de bâbord recharge à bloc. Le tribord recharge moins bien mais à cette vitesse c’est suffisant.

La réclamation ?  “Oui j’ai envoyé mon rapport. J’ai fait un rapport de ce qui s’était passé. Je pense qu’il faut désormais laisser le jury faire son travail. A aucun moment je n’ai demandé de l’assistance et j’ai agi pour la sécurité de mon bateau. Je suis confiant, je pense avoir agi dans le bon sens.”

Fatigué ?  “C’est mieux. J’ai pu dormir, le vent est stable à l’avant de la dépression, j’ai donc pu me reposer et me nourrir.”
Mes hydros ont l’air solide. Il y a une demi-heure, il y avait quelque chose de coincé dedans et ça a tenu. Donc c’est bien. Par contre j’ai reperdu ma colonne de winch et ça commence à être dur. C’est la salle de body building à bord.”

A quoi aspires-tu ? “J’aspire à pouvoir régater et quitter mon chantier. Je suis en bonne voix. Là déjà, j’avance. C’est un gros plus. Je peux faire avancer le bateau comme il se doit. Les manœuvres sont plus longues par contre.“

Tu affiches de belles vitesses : “Oui, de toute façon, je suis condamné à aller vite. Car c’est seulement quand je vais vite que je peux recharger.”
“Maintenant la vie est plus simple. Lorsque j’étais arrêté, j’avais une vision de 2 heures. Au delà, je ne savait pas ce qui allait se passer. Par exemple, à la fin je n’avais plus qu’un demi litre d’eau douce et pour en refaire, il fallait bouger. Il y a toujours moyen de jeter l’éponge, mais ce n’est pas le but. Mais honnêtement, je préfère une bonne tempête dans le sud que d’être là où j’étais, arrêté.”

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