"C'est bien que ça s'améliore par rapport à 2012, parce que je n'ai pas été gâté. C'est quand même plus sympa d'être revenu au contact du groupe. Maintenant la course est différente, je suis plus chasseur que chassé. C'est pas mal, j'ai tourné autour d'un anticyclone et j'ai accroché des vents assez stables. J'ai pu me reposer parce que je n'ai pas beaucoup dormi depuis la Nouvelle-Zélande et ça m'a permis de ne pas me faire lâcher, parce qu'aussi bien je repartais sans vent du tout.
Les hydrogénérateurs remplissent bien leur rôle. Celui de tribord, le bord sur lequel je suis maintenant, charge moins que l'autre. C'est un peu douteux, je ne sais pas de quoi ça vient, mais c'est quand même lui qui a rechargé les batteries. Là les batteries sont complètement pleines. C'est facile parce que le bateau va vite et plus ça va vite et plus ça charge. J'ai reperdu la colonne de winch et là les manœuvres sont lentes et pénibles. Mais au mouillage, j'ai pu résoudre pas mal de petits soucis, ce que je ne pouvais pas faire en mer. C'est sûr que c'est beaucoup mieux qu'avant.
La route est encore longue, il peut se passer plein de choses, il va se passer plein de choses. Je vais faire ma route et saisir les opportunités qui vont se présenter à moi. Le bateau a quand même été blessé. On n'est pas à l'abri, j'ai déjà tapé quelque chose avec un des hydrogénérateurs. Ca n'a pas cassé, c'est pas mal. C'est plutôt rassurant mais on n'est pas à l'abri d'un truc un peu plus sérieux qui arrache tout. Il faut faire attention.
Il y avait de bonnes conditions, environ 20 nœuds. Pas beaucoup de vent , mais la mer était bien rangée. Ca glissait, c'était sympa. Quand c'est comme ça c'est le bonheur.
Ce qu'on peut me souhaiter ? Pas de panne, pas de casse ! 2013, ça va être un bon millésime. Excellente année et plein de santé. La santé c'est important, c'est comme la mécanique. Quand la santé va, tout va !"