Les adieux au front !

22.01.13, 15:23
images du bord - 29 novembre © Globe Surfer
Contacté par son équipe à terre à la mi-journée, Bernard, manifestement en pleine forme, confiait apprécier à sa juste valeur la fin de son épisode difficile marqué par une navigation sous l'influence d'un front. A 850 milles de l'équateur, la situation s'éclaircit nettement pour le skipper de Cheminées Poujoulat qui est notamment revenu sur cette remontée de l'Atlantique Sud qu'il connait pour l'avoir négociée à plusieurs reprises et notamment dans Around Alone, mais aussi sur l'avarie de Jean-Pierre Dick qui a perdu sa quille la nuit dernière ou encore sur la logistique du bord d'ici à l'arrivée aux Sables d'Olonne, dans moins de 4 000 milles.

Le tableau du moment ?
" Je suis à peu près à la hauteur de Salvador de Bahia. J'ai quitté ce front dans lequel j'ai navigué pendant quatre/cinq jours et qui a donné des conditions pas faciles. Il y a du soleil, je suis dans de la mer d'alizés. Je suis toujours au près, je tire des bords. Je pense que je suis sur le dernier bord avant le Pot au Noir. Ca s'arrange tout va bien ! Je suis à 850 milles de l'équateur. Je devrais y être dans trois jours. Pour l'instant le Pot au Noir a l'air correct, après ça bouge rapidement. Dans ce sens là on a l'occasion de passer plus à l'ouest et c'est moins critique qu'en descendant.

La remontée de l'Atlantique Sud, un terrain de jeu connu...
" Depuis le Horn, de ce dont je me souviens, la remontée de l'Atlantique Sud est plus pénible que sur Around Alone. La navigation dans le front était efficace en termes de gain au but, par contre en termes de navigation c'était harassant. Le vent passait de rien du tout jusqu'à parfois 35 nœuds. C'est cette instabilité là qui fait que parfois c'était compliqué. Par dessous tout, c'était sous la grisaille, sous les grains et donc sous la pluie. Ca a duré quatre/cinq jours et tu es content quand ça s'arrête.

L'arrivée aux Sables d'Olonne ?
" Je commence à regarder quel jour ça pourrait être mais c'est encore loin. Mais on y pense déjà un peu. Ca va être la fin d'une histoire et un peu un soulagement parce que comme je ne suis plus en course c'est un peu frustrant. La navigation est correcte mais il me tarde de remettre Cheminées Poujoulat en chantier pour régler tous ces petits problèmes et repartir sur un bon pied.

La quille de Jean-Pierre Dick ?
" J'ai vécu ça et quand ça revient à l'endroit c'est déjà une bonne chose. Jean-Pierre a du avoir les bons réflexes parce que les choses vont vite et elles sont irréversibles. Il a réussi à maintenir le bateau à l'endroit, alors déjà Chapeau ! Je leur souhaite bon courage à Jean-Pierre et à toute son équipe parce que déjà, ils ne méritaient pas ça forcément et ils avaient fait un super boulot avant. Avant de partir, je les mettait dans les favoris, si ce n'est le favori.

Assez de nourriture pour aller au bout ?
" Sous réserve que la météo reste telle qu'elle est maintenant, je pense que je n'aurai pas de problème de nourriture. Je vais finir avec la nourriture de spare, ce sera moins sympa. J'ai des petits plats de chez Novaé pour tous les jours mais dans le rab il n'y a pas ça. Dans le rab, il n'y aura que les pâtes chinoises, du lyophal. Il n'y a plus de viande séchée, de fromage, de plats de chez Novaé. Ca va être différent ! Je cravache, je cravache ! Je vais essayer de mettre du charbon pour que le côté gastronomique qui va me manquer dure le moins longtemps possible ".
 

Newsletter

Twitter

Facebook