Nouvelle séance d'escalade !

28.01.13, 17:16
Sillage © Globe Surfer
Au moment même où, hier, François Gabart goûtait un triomphe mérité aux Sables d'Olonne en remportant le Vendée Globe, à plus de 2 000 milles de là, Bernard devait se lancer dans une nouvelle ascension du mât. Une opération délicate et éprouvante pour le skipper de Cheminées Poujoulat qui aura du puiser dans ses réserves déjà bien entamées par une navigation au près, usante pour le marin comme pour la monture. 24 heures plus tard, la situation météorologique tend à s'améliorer, ce qui n'est pas pour déplaire au Suisse qui sait pourtant qu'il n'a pas encore dit adieu aux allures inconfortables pour autant.

" Hier j’ai eu une journée compliquée. J’ai cassé mon chariot de grand voile. Pour le réparer, j’ai du affaler la grand voile et monter dans le mât. C’était tendu comme opération, j’ai été secoué. J’avais les bras tétanisés et je suis couvert de bleu. Quand je suis redescendu, j’étais mort, j’avais même du mal à marcher, mais je ne pouvais pas me reposer tout de suite. J’ai remonté la grand voile, avec une drisse neuve sans repère et toujours pas de colonne de winch; l’opération n’était pas simple. Une fois tout ça terminé, je suis tombé de fatigue. Il fallait que je me requinque.

Les conditions se sont un peu améliorées, mais la mer est tout de même épouvantable. Je n’avais jamais vu ça dans l’alizé, c’est très pénible. C'est très haché, il y a des creux de trois mètres et ça cogne énormément. Pour la suite, la météo qui nous attend devant est plutôt floue. Je ne sais pas si l’anticyclone va nous barrer la route. Il faut attendre un peu pour en savoir plus, 2-3 jours. Mais ce n'est pas dit que le près soit terminé. On verra, on prendra ce qu'il y aura en faisant une petite génuflexion pour que le bateau tienne".

A l'occasion de cette conversation avec la terre, Bernard a également tenu à saluer la victoire de François Gabart et la deuxième place d'Armel Le Cléac'h, arrivés tout deux hier en Vendée :

" Le premier mot qui me vient c'est Félicitations ! François a mené ça de main de maître. Il n'a pas fait beaucoup d'erreurs. François comme Armel ont réussi à mener leur bateau correctement jusqu'à l'arrivée. Tout le travail fait en amont a payé. Ils ont super bien navigué, ils ont mis du rythme. Ce qu'on voyait à l'entraînement s'est confirmé sur ce Vendée Globe. Ils étaient souvent devant. On voyait qu'ils avaient de l'assurance dans les manœuvres. Après, il fallait réussir à faire que ça dure pendant deux mois et demi/trois mois et ça ils l'ont parfaitement fait. Un grand bravo à eux !".  

 

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