Bernard Stamm et Philippe Legros ont, en effet, du composer avec des rafales à plus de 40 nœuds et une mer chaotique avant de retrouver, depuis peu, des conditions plus maniables à l’arrière du front. « Nous sommes en train de sortir du système dépressionnaire qui nous a un peu bloqué ces dernières heures. Cette nuit, c’était dur parce qu’au passage du front, nous avons dû enchainer deux virements de bord dans une mer affreuse. Ca bougeait dans tous les sens. J’avais oublié que ces bateaux pouvaient taper aussi fort ! De plus, nous avons dû réduire et renvoyer de la toile à plusieurs reprises. Au plus fort du coup de vent, nous avons navigué sous trinquette avec trois ris dans la grand voile. A présent, le vent s’est stabilisé autour de 25 nœuds. Nous sommes sous GV haute et ça avance plutôt bien » confiait Philippe à la vacation officielle de la mi-journée ce samedi, avouant par ailleurs que lui et son co-skipper n’avaient pas encore réussi à prendre un vrai rythme depuis le départ. « Ca va venir mais pour l’instant, ce n’est pas facile d’autant que nous aurons une nouvelle zone de transition à gérer avant le passage du cap Finisterre » a ajouté le Beg-Melois, évidemment pas mécontent de constater que lui et Bernard pointent actuellement en troisième position. « Il y a eu pas mal de jeu tactique depuis hier. Nous avons fait une belle remontée. Dans le vent fort, Cheminées Poujoulat va bien et notre retour aux avant-postes le confirme » commentait le responsable performance du bateau, satisfait également de distancer petit à petit Maître Coq de Jérémie Beyou et Christopher Pratt, maintenant à cinq milles, pile dans son tableau arrière.