Il se l’était promis au départ de cette troisième étape de la Solitaire du Figaro : Rester concentré et ne pas s’énerver. Bernard Stamm a probablement rompu une partie de cette promesse hier, en début de nuit…
Départ mitigé et spi en berne
Le départ de la troisième étape de la Solitaire a été quelque peu chaotique dans le goulet de Brest hier à 14 heures. Talonnages, collisions (sans gravité) et grande confusion étaient au programme. Pas vraiment idéal pour rester calme… Cheminées Poujoulat est sorti de ce grand bazar avec un peu de retard sur la tête de flotte. Et, quelques heures plus tard, toujours dans beaucoup de courant, au passage de la cardinale grande Basse Portsall que la flotte devait laisser à bâbord, c’est le spi qui faisait des siennes en flirtant de trop près avec la balise : «J’ai pris un mauvais départ, j’étais plutôt en queue de flotte. Il y a eu plusieurs croisements chauds au ras des cailloux, ça devait être sympa pour les gens qui regardaient, il y avait du monde tout le long. J’ai eu un souci à Portsall, mon spi s’est pris et déchiré dans les cônes de la cardinale Nord. Je suis arrivé très près de la bouée, il y avait pas mal de courant, le spi est venu mordre et se poser dans les deux cônes de la cardinale Nord et s’est déchiré… ». Un croc en jambe dont Bernard Stamm se serait bien passé…
Mettre du charbon
Depuis cette mésaventure, Stamm sollicite son Cheminées Poujoulat pour revenir dans le match. «J’essaie de rester au contact J’ai rattrapé un groupe… Je vois des feux un peu partout» disait-il à la vacation de 4 heures 30 ce matin. Il était alors 41ème au classement. Lucide, Bernard s’est forcé néanmoins à prendre un peu de repos, par toutes petites tranches, le mors aux dents, il remonte au classement et grappille des milles. A 16 heures, Cheminées Poujoulat était revenu en 35ème position.
En quittant les pontons du Moulin Blanc hier, Bernard savait à quoi s’en tenir. Les deux premières étapes de la Solitaire l’ont renseigné. S’il savait sur le papier que cette course était dure, in situ, c’est désormais une évidence. «C’est exigeant. La moindre erreur est pénalisante. C’est frustrant aussi parce qu’il n’y a pas beaucoup à faire pour que ça se passe mieux ; C’est compliqué pour tout le monde puisque nous sommes logés à la même enseigne et même après 10 ans de Figaro, on n’est pas à l’abri d’une erreur. Cela dit, ceux qui ont de la bouteille sont devant. Ce qu’il faut, c’est réfléchir dans le bon sens, faire sa route et ne pas changer de stratégie en chemin ».
La stratégie actuelle de Bernard, c’est mettre du charbon et tout faire pour revenir dans le bon wagon.