Le jeu s’ouvre petit à petit

22.11.13, 16:08
Sortie de grain © Globe Surfer
Ce vendredi, Cheminées Poujoulat et les trois autres bateaux de tête de la flotte des IMOCA de la Transat Jacques Vabre continuent de descendre le long des côtes brésiliennes dans un flux de nord-est qui adonne progressivement depuis ce matin. C’est donc désormais au portant que Bernard Stamm et Philippe Legros se préparent à négocier le cap Frio mais aussi et surtout le front orageux qui leur barre la route d’Itajaí.

Après une nuit complexe durant laquelle le duo de Cheminées Poujoulat a passé en revue la quasi-totalité de la garde-robe du bateau, la situation s’est maintenant a peu près stabilisée et c’est sous spi qu’il glisse actuellement en direction de Rio de Janeiro. Rio où, comme les autres, il va devoir négocier un petit minimum dépressionnaire centré pile sur sa trajectoire. « Pour anticiper ce front orageux, Bernard et moi avons décidé de partir nous balader un peu dans l’ouest. Et pour cause, compte-tenu de notre retard actuel sur PRB, Safran et Maître Coq, nous avons tout intérêt à essayer de jouer un peu en nous décalant » a expliqué Philippe, ce midi, lors de la vacation officielle. Positionné en ce moment entre 60 et 100 milles plus au large que ses concurrents directs, Cheminées Poujoulat tente donc un coup pour recoller au score.


Une ETA très fluctuante
Pour l’heure, c’est plutôt positif puisqu’il a réussi à grappiller une quinzaine de milles entre hier 10h30 et aujourd’hui à la même heure. Mais ce n’est que dans les prochaines 48-72 heures que l’on pourra réellement évaluer l’opération et compter les points. « Nous faisons tout que ce nous pouvons pour revenir et nous regardons avec attention les fichiers météo. Ce n’est pas simple car les modèles que nous avons ne correspondent pas franchement à la situation sur l’eau. C’est d’ailleurs pourquoi il est si difficile d’annoncer le timing de notre arrivée même si cela peut paraitre étonnant aussi près de l’échéance. L’ETA la plus vraisemblable, en ce qui nous concerne, est lundi matin, aux alentours de 5 heures » a expliqué le Beg-Melois. Tout dépend, en fait, de la petite dépression à venir.


Autant d’incertitudes que de chances de revenir
Pour l’instant, elle ne semble pas très creuse, en revanche, elle est plutôt stationnaire. « D’après mes observations, je ne pense pas qu’elle soit très violente. Bien sûr, comme à chaque fois, l’entrée et la sortie de ce genre de système seront délicates à appréhender puisque le vent de nord-est va brutalement basculer au secteur sud sud-est. Mais ce qui pose question c’est surtout la bande sans vent au milieu, dont la largeur est aujourd’hui très variable selon les modèles ». On l’aura compris, bien des incertitudes planent sur les derniers 700 milles de la course, mais elles sont tout autant de chances pour Bernard Stamm et Philippe Legros de chambouler la hiérarchie établie depuis le Pot-au-Noir.



 
 

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