Pour l’heure, Bernard et Philippe, légèrement en retrait mais surtout un peu décalés plus à l’est que leurs concurrents, sont les plus rapides de la troupe. Il n’empêche que bientôt, ils vont être ralentis à leur tour. Ils espèrent toutefois l’être un peu moins et un peu moins longtemps que les autres. Car c’est un fait : personne ne va échapper la molle. Vents instables autant qu’erratiques et fortes pluies sont au menu du jour pour tous, avant que le vent ne passe au secteur est à sud-est pour une quinzaine de nœuds. La bonne nouvelle c’est que d’après les modèles météo, le tandem franco-suisse pourrait réaliser une belle opération en restant très écarté du cap Frio. Il subirait, en effet, des conditions un peu moins tordues que ses adversaires plus près de la côte. On voit d’ailleurs, à la mi-journée ce samedi, que Safran, le bateau le plus à l’ouest, est en train de vivre des heures difficiles dans un trou sans vent. Reste à savoir à quelle sauce vont être mangés les autres. Mais c’est certain, Bernard et Philippe ne laisseront pas passer leur chance de recoller au score. A 24-36 heures de l’arrivée à Itajai, tous les coups sont permis. Pas question d’avoir des regrets.