« Depuis sa mise à l’eau en 2007, le 60 pieds est passé entre plusieurs mains. Il a donc ainsi été modifié à plusieurs reprises et, aujourd’hui, nous avons de nombreuses données à contrôler puis à valider ou non.
Dans les semaines qui viennent, nous devons déterminer clairement avec quoi nous partons autour du globe et faire en sorte que le bateau soit le plus performant possible. La grande question, en ce moment, est de savoir si nous passons à la nouvelle jauge ou si, à l’inverse, nous restons à l’ancienne et si oui, comment nous l’optimisons » explique le skipper de Cheminées Poujoulat, qui passe donc une grosse partie de son temps à comprendre sa nouvelle machine.
« Tout ce qui a fait à Lorient a été bien fait et ça, c’est positif. Une fois que nous aurons saisi l’ensemble, nous pourrons nous décider de ce que nous conservons ou pas, mais nous devons faire vite car si nous avons des éléments à commander, le mois d’août risque de nous pénaliser un peu, les choses tournant généralement au ralenti pendant les vacances. Je pense notamment à la décoration du bateau. Mettre le bateau aux couleurs de Cheminées Poujoulat risque de prendre un peu de temps à cause de ça », poursuit Bernard, précisant par ailleurs que la quille du monocoque a été livrée hier à Brest et qu’elle sera finie d’être peinte ce soir.
« Il y a pas mal de boulot mais avec Jean, nous nous partageons les tâches. Ainsi, il se concentre sur le gréement et comme il est à Port-la-Forêt, il a aussi pu aborder les questions de stabilité avec Mer Forte. De mon côté, je décortique les systèmes électroniques et je manage le projet dans son ensemble. Mais pour chaque décision, tous les deux, nous discutons avant de trancher » détaille le skipper qui poursuit par ailleurs ses deux séances de kiné hebdomadaires afin de retrouver 100% de sa forme physique le plus rapidement possible. « Mes cervicales sont toujours un peu douloureuses mais je retrouve petit à petit de la mobilité » conclut-il.