Ces dernières semaines ont été denses pour Bernard Stamm et Jean Le Cam. Depuis leur arrivée à Barcelone début décembre, puis leur saut de puce à Paris à l’occasion du Nautic, les deux co-skippers de Cheminées Poujoulat n’ont, en effet, pas chômé.
Ils ont notamment procédé aux contrôles de jauge IMOCA obligatoires, ce qui les a obligé à démonter les voiles, les réservoirs et différentes choses à bord du bateau puis à les remettre en place une fois la pesée et le test de retournement à 90° effectués.
En parallèle, les deux hommes ont également enchainé les rendez-vous médias, les formations médicales, les briefings, les rencontres avec les scolaires Catalans avant d’effectuer une petite parenthèse en France de quelques jours pour rendre visite aux salariés de Cheminées Poujoulat à Niort, puis de boucler définitivement leurs sacs. Et pour cause, c’est maintenant dans dix jours qu’ils s’élanceront pour leur tour du monde en double et sans escale. Le compte à rebours est lancé !
« Les choses suivent leur cours normalement mais le départ approche à vitesse grand V. Nous avons clairement attaqué la dernière ligne droite même s’il est vrai que tant qu’on ne commence pas à décortiquer la météo, on a un peu de mal à réaliser que l’on va partir », explique Bernard Stamm ajoutant ne pas avoir vu le temps passer ces dernières semaines. « Un tour du monde, ce n’est jamais anodin. Avant de larguer les amarres, il y a donc une multitude de détails à régler et à peaufiner. Aujourd’hui, même si, globalement, nous sommes prêts, il nous reste toujours des petits trucs à faire », poursuit le navigateur suisse qui a, à présent, résolu le problème de fuite dans la cloison de la table à carte détecté lors du convoyage puis validé le nouvel hydro-générateur installé en début de semaine. « Tout est ok, c’est bien », confirme Bernard, par ailleurs soulagé d’avoir terminé les contrôles de jauge obligatoires. « Nous savions que c’était un gros dossier à régler une fois à Barcelone. De fait, c’est beaucoup de manipulations et de risques d’abimer le bateau. Cela nous a obligé à tout démonter, à sortir le 60 pieds de l’eau, à le peser, à le coucher….. Aujourd’hui, tout cela est derrière nous et c’est une bonne chose de faite », déclare le skipper qui connaitra les résultats collectés par René Boulaire, le jaugeur, en début de semaine, mais qui sait déjà que les contrôles aux ultrasons réalisés par un technicien de QI Composites le même jour sont positifs.
Tout le personnel du Groupe Poujoulat derrière eux
« C’est toujours bien de s’assurer que tout en en ordre avant de partir pour trois mois de course», poursuit-il, ravi, par ailleurs d’avoir reçu, une nouvelle fois, le soutien inconditionnel des salariés de Cheminées Poujoulat, à Niort, hier, après que Frédéric Coirier, Président du Directoire de l’entreprise, a réuni l’ensemble du personnel du Groupe au travers du bilan de l’activité et des perspectives économiques. « Nous leur avons présenté la Barcelona World Race, le parcours, la concurrence…. C’est toujours très sympa de sentir l’enthousiasme des gens qui nous suivent et nous sommes fiers de tous les embarquer avec nous dans cette nouvelle aventure », déclare Bernard, actuellement à Brest, son port d’attache, pour quelques jours en famille.
« J’espère réussir à me reposer un peu. J’ai encore quelques bricoles à faire comme acheter des piles ou des éponges mais je dois aussi et surtout faire mon sac d’affaires personnelles », détaille le marin qui n’était plus rentré chez lui depuis le 25 novembre (date de son départ en convoyage vers l’Espagne) et qui redescendra vendredi prochain à Barcelone. Barcelone où Jean Le Cam, qui, de son côté, avait fait un aller-retour en Bretagne juste après le salon nautique, a choisi de passer les fêtes de Noël. « J’ai envie de profiter de l’énergie de cette ville au maximum. De plus, c’est toujours sympa de découvrir de nouveaux endroits », explique le Finistérien qui doit néanmoins procéder à l’installation du chauffage à bord de Cheminées Poujoulat dans les jours qui viennent. « L’emplacement est fixé. Je n’ai plus qu’à le câbler puis à le poser mais je préférais attendre que l’équipe technique ait terminé de remettre les voiles, les réservoirs et le reste en place. J’aime bien travailler au calme et une fois le 26 décembre passé, au Portal de la Pau, ce sera l’effervescence avec le retour de l’ensemble des équipes sur place », termine Jean. A suivre donc.