Ce mercredi, à 18h50, dans une brise de sud sud-est soufflant entre 10 et 15 nœuds, Bernard Stamm et Jean Le Cam ont franchi la ligne d’arrivée de la 3 e édition de la Barcelona World Race, tour du monde en double et sans escale, au départ et à l’arrivée de la capitale Catalane. Les deux co-skippers de Cheminées Poujoulat, aux commandes de la flotte depuis le 17 janvier dernier, ont ainsi remporté l’épreuve, bouclant les 23 321 milles théoriques du parcours en 84 jours, 5 heures, 50 minutes et 25 secondes. Le duo helvético-français est donc parvenu à déjouer tous les pièges que comporte une circumnavigation et à limiter et réparer tous les pépins du bord au mieux, après avoir fait le break dans l’Atlantique sud, sur la route du cap de Bonne Espérance. Au final, leur avance sur leurs poursuivants les plus proches est considérable. La preuve, Neutrogena et GAES Centros Auditivos ne sont attendus à Barcelone qu’entre le 30 mars et le 2 avril. Chapeau !
Les impressions, à chaud, de Bernard Stamm :
" Je suis content, vraiment content ! Ça y est, c’est terminé. Dans ma tête, il se passe plein de trucs. Lorsque l’on franchi la ligne d’arrivée d’un tour du monde après presque trois mois de mer, c’est toujours étrange de retrouver des gens partout autour de nous. Ca nous remet directement dans le bain de la civilisation mais c’est sympa. L’année dernière a été un peu compliquée pour moi alors gagner cette Barcelona World Race, c’est une belle récompense. Tout le travail fourni a fini par payer et ça fait un bien fou. Je suis heureux de partager ce moment avec Jean. Cette victoire n’a pas été évidente, loin de là. Il est vrai que nous avons régaté au contact sur la première moitié du parcours et qu’ensuite, le match a été nettement moins serré, cependant nous avons toujours navigué à une cadence élevée pour continuer de creuser l’écart. Tant qu’à faire ! L’important a été de faire attention au matériel. En voile, même avec beaucoup d’avance, on le sait, tant que la ligne n’est pas franchie... Jean et moi, nous avons pris le départ de cette course avec le même objectif : monter sur la plus haute marche du podium. Nous avons donc passé la majeure partie de notre temps à faire fonctionner le bateau le mieux possible. Tout était axé sur la performance en permanence et nous sommes parvenus à le faire dans la bonne humeur, en rigolant. Nous avons la chance que ça se termine de la meilleure des façons qui soient alors c’est top. Tous les jours, nous avons navigué comme si nous avions un concurrent juste à côté de nous. La seule chose, sans doute, que cela a changé de ne pas être réellement au contact, c’est que cela nous a apporté un peu de sérénité dans les manœuvres, mais c’est tout. C’est génial. Vraiment génial !"