Rentré en France il y a tout juste deux semaines, après son éclatante victoire dans la Barcelona World Race, Bernard Stamm est déjà de retour en course, mais en Diam 24 OD cette fois. Le skipper de Cheminées Poujoulat, entouré de Damien Guillou, Antoine Joubert et Malo Bessec, participe en effet au Grand Prix Atlantique, à Pornichet. L’épreuve qui rassemble 24 petits trimarans, a débuté ce vendredi. Lors de cette première journée de compétition, quatre courses ont été courues dans 12-14 nœuds de vent et un fort clapot. Des conditions assez difficiles qui n’ont pas facilité la tâche du navigateur suisse pour sa reprise sur le support après trois mois de large, mais qui lui ont donné un avant-goût du travail qu’il va falloir accomplir d’ici au Tour de France cet été.
Resté jusqu’au début du mois à Barcelone afin de préparer le 60 pieds Cheminées Poujoulat pour son convoyage retour jusqu’en Bretagne, Bernard Stamm a à peine eu le temps de souffler qu’il est déjà reparti sur son projet Diam 24 OD. Un bateau radicalement différent de celui qu’il a skippé ces derniers mois, comme il l’explique : « Tout est à l’opposé. C’est plein de nouveaux trucs à gérer car depuis l’an dernier, nous avons changé le mât et les voiles du trimaran. De plus, l’équipage n’est plus le même et l’exercice est très loin de ce dont j’ai l’habitude », a expliqué le marin suisse qui n’a eu que quelques jours, depuis lundi, pour reprendre ses marques à bord du Diam 24 alors que ses concurrents se sont entraînés sur le support tout l’hiver en enchaînant des stages.
Rattraper le retard
« Nous avons pu voir que certains, qui sont déjà des spécialistes des catamarans de sport au départ, avaient pris pas mal d’avance. Aujourd’hui, nous avons réussi quelques bonnes passes mais dans l’ensemble, ce n’est pas très bon. Nous sommes derrière et ça pêche à différents niveaux : synchronisation de l’équipage, réglages, conduite, placements… Ce n’est toutefois pas une surprise. En arrivant à Pornichet, nous nous attendions à trouver du travail à faire », a commenté Bernard dont la capacité à se donner les moyens pour atteindre ses objectifs n’est plus à démontrer. « A présent, nous allons essayer de naviguer autant que possible pour combler notre retard », a ajouté le navigateur qui était bien régulièrement monté en puissance au cours de la saison dernière, mais qui doit maintenant s’adapter au nouveau format de course de la classe, celui qui a été adopté par le Tour de France à la Voile.
Tâcher d’être plus régulier
« Des parcours de vingt minutes, c’est extrêmement court et donc très intense. Tout devient très important. La faute n’est pas permise car tout va très vite », a souligné Bernard, avouant ne pas avoir été dans le coup au moment des départs, ce vendredi. « Bien partir est important. Nous devons essayer de rectifier un peu le tir demain et surtout tâcher d’être plus régulier », a terminé le skipper de Cheminées Poujoulat qui a, par ailleurs, prévu de faire tourner son équipage durant le week-end.
A suivre donc.
© Stan Thuret
