Bernard Stamm : "Réussir à mieux se coordonner"

15.07.15, 19:25
Inside Diam24
Après leur 17e place dans le côtier d’hier, les hommes de Cheminées Poujoulat se sont adjugé la 21e place dans les parcours en stade nautique, ce mercredi, aux Sables d’Olonne, après avoir alterné le bon et le moins bon dans des conditions de vent plutôt faibles qui ont petit à petit laissé la place à une bonne brise d’une quinzaine de nœuds.

Reste que Bernard Stamm, Damien Guillou et Malo Bessec peuvent se satisfaire d’avoir fini par une jolie victoire en Finale Argent. C’est sur cette note positive qu’ils vont maintenant prendre le chemin de la Méditerranée et attaquer la deuxième moitié de l’épreuve après une journée " off ", demain. L’occasion de  dresser le bilan à l’issue des étapes en Manche et en Atlantique avec le skipper, 23e au classement général provisoire. Interview.

 

Bernard, comment se sont déroulées les manches du jour pour vous ?
 
" Assez moyennement. Nous avons globalement un peu manqué de réussite. Lors des départs des deux premières manches, nous sommes beaucoup mieux partis que d’habitude, bien même. En revanche, après, nous n’avons pas réussi à aller là où nous voulions, soit parce qu’il y avait des embouteillages aux passages de marques qui nous ont poussé à changer nos plans, soit parce nous nous ne pouvions pas virer à cause d’un autre concurrent. Du coup, nous nous sommes retrouvés à l’envers. Dans la troisième et dernière régate de qualification, nous avons volé le départ. Forcément, cela ne nous a pas aidés, même si, ensuite, nous avons réussi à garder du vent frais et à faire note  trajectoire. Bilan des courses, nous n’avons pas réussi à décrocher notre place pour la Finale Or. "
 
Vous avez, toutefois, remporté la Finale Argent, terminant ainsi la journée sur une note positive...
 
" Oui, et ça, c’est vrai que ça fait du bien au moral car toute la journée, nous avons plutôt bien réussi les trucs qui pêchaient depuis le début du Tour, les départs notamment. Ca allait nickel un peu partout. Le hic, c’est qu’au final, nous finissons avec les mêmes résultats qu’avant. Evidemment, pour nous c’est un peu frustrant. "
 
Quel bilan tirez-vous de cette première moitié de parcours, après les étapes en Manche et en Atlantique ?
 
" Ca progresse, c’est indéniable. Reste que le fait de partir en tête, ce qui n’était pas le cas auparavant, nous oblige à nous adapter à des situations que nous connaissons moins. Il faut que l’on arrive à se dégager des autres. Ce n’est pas possible de partir 2 e et de finir 12e. Nous avons donc des petits ajustements à faire. Des ajustements qui ne sont plus ceux que nous avions à réaliser lors des premiers jours de la course. A présent, nous devons parvenir à maîtriser l’ensemble des cas de figures possibles. Il nous manque un peu de rigueur pour mieux suivre les schémas tactiques que nous établissons au départ. Sur les côtiers, nous devons réussir à prendre des départs " canons ", car ils sont tout aussi importants que sur les parcours « stadium » et que c’est incontestablement l’une des clés du succès sur une épreuve comme le Tour de France à la Voile. Nous devons également réussir à nous adapter aux changements de " mode " et aux changements de conditions.  Aujourd’hui, nous avons encore un peu de mal à le faire, mais nous sommes conscients que nous devons réussir à changer radicalement de réglages et de manière de faire à bord, selon les scénarii. "
 
 
Nous sommes à mi-parcours. Comment vont les troupes de Cheminées Poujoulat ?
 
" Ca va plutôt bien. Le rythme est effectivement intense sur l’eau, mais je trouve qu’il y a pas mal de temps de repos car finalement, le temps que nous passons sur la route, c’est aussi du répit. En ce qui me concerne, je ne me sens pas trop fatigué et mes collègues n’ont pas l’air de l’être trop non plus. "
 
 
Quels enseignements avez-vous tiré depuis la première étape à Dunkerque ?
 
" Nous devons impérativement nous coordonner. Ce dont nous avons pu nous rendre compte, c’est que les trois personnes qui naviguent ne doivent en faire qu’une pour être au service du bateau. Au début, chacun essayait de tenir un rôle bien défini or il se trouve que ce n’est pas la solution idéale. La synchronisation est primordiale. Après, c’est un ensemble de petits détails que l’on finit par mieux appréhender, par mieux mettre en œuvre. Aujourd’hui, ce que nous faisons à bord de Cheminées Poujoulat, c’est de mieux en mieux, mais c’est encore loin d’être parfait. "
 
 
En tous les cas, on a le sentiment que vous prenez beaucoup de plaisir sur l’eau. Vrai ?
 
" Absolument. Le format de ce TFV est top. Les côtiers sont très différents des parcours «
stadium » et nous naviguons dans des endroits magnifiques, je pense notamment à Fécamp où nous avons régaté près des falaises ou à Roscoff où nous avons joué dans les cailloux. A chaque étape, c’est assez magique. "
 
 
Que peut-on vous souhaiter pour la suite de la compétition ?
 
" D’être plus réguliers partout, et de réussir à rentrer le plus souvent possible en Finale Or. Se mettre des objectifs plus hauts que ça, ce serait assez utopique car nous partons un peu de loin. Tout ça est faisable. Nous allons y arriver !"
 
 
 

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