Après cinq étapes en Manche et en Atlantique, Cheminées Poujoulat et les 27 autres équipages du 38e Tour de France à la Voile sont maintenant à Roses, dans la province de Gérone, en Espagne.
Comme prévu, aujourd’hui à la mi-journée, ils se sont alignés au départ d’un raid côtier de 35 milles qui les a menés jusqu’à Tascon Pequedo, via les iles Mogote Bernot et Branch. Bernard Stamm, Damien Guillou et Malo Bessec, auteurs d’un départ plutôt moyen, ont eu du mal à s’imposer au sein de la flotte. Et s’ils se sont bien battus au près, grappillant quelques places, ils ont un peu peiné au portant, la faute, semble t-il à un petit déficit en vitesse par rapport aux autres. Les trois hommes vont donc s’atteler à résoudre leur problème d’ici à demain, pour les parcours en stade nautique, car ils sont bien décidés à décrocher leur place en Finale Or, comme cela a été le cas, dernièrement, à Roscoff.
Du soleil, de la chaleur et des embruns chauds : pas de doute, la flotte du Tour de France à la Voile est bien en Méditerranée désormais, et c’est par un côtier d’une trentaine de milles qu’elle a attaqué les hostilités. Ce parcours s’est joué dans des conditions idéales, avec notamment un vent soufflant entre 12 et 20 nœuds de vent qui a permis aux premiers de boucler la distance en 3h35. « C’était vraiment une manche sympa. La mer était plate, ça soufflait bien et les paquets de mer que nous avons ramassés dans la figure étaient chauds. Ce qui est dommage, c’est que nous n’ayons réussi à tirer notre épingle du jeu », a indiqué Bernard Stamm à son retour à terre, évidemment un peu déçu de terminer la journée par une 18e place. « Nous avons pris un mauvais départ car nous n’avons pas réussi à lancer le bateau. Pourtant, nous étions bien placés, bien positionnés, mais nous avons manqué de coordination entre le foc et la grand voile. Bilan des courses, nous nous sommes fait couvrir et nous avons eu du mal à décoller », a détaillé le skipper Suisse, par ailleurs pas mécontent de son premier bord de près.
Petit déficit de vitesse au portant
« Nous avions vraiment une bonne vitesse pour remonter jusqu’à Wrech mais après, il y a eu un bord un peu obligatoire sous gennak lors duquel nous nous sommes un peu emmerdés avec l’équipage d’Aurélien Ducroz. Il nous a envoyé au lof, ce qui nous a contraints à empanner. Le hic, c’est qu’à ce moment-là, il y a eu une grosse bascule de vent et nous avons finalement manœuvré pour rien », a expliqué le vainqueur de la Barcelona World Race, qui a, ainsi, perdu plusieurs places avant que ça se corse encore d’avantage au portant. « Aujourd’hui, nous n’étions pas du tout rapides à cette allure. Clairement, nous avions un vrai déficit en termes de vitesses par rapport à nos concurrents. D’ailleurs, ça nous a fait bien mal de nous faire doubler par Maître Coq sous le vent », a avoué Bernard qui a, de ce fait, un peu subi les choses pour rallier la ligne d’arrivée.
Objectif : finale Or
« C’est vraiment frustrant parce que jusqu’ici, nous n’avions pas constaté de trou de vitesse à ce point. Ca, plus le mauvais départ, au final, ça fait une journée pas terrible», a ajouté le navigateur qui espère trouver des réponses à ses questions d’aujourd’hui d’ici à demain, même s’il a conscience que sur des petits parcours de type « stadium », la vitesse n’est pas aussi importante que sur des parcours « longue distance ». « Nous allons réfléchir tous ensemble et trouver des solutions. Il n’y a pas de raison que ça ne marche pas », a conclu le skipper de Cheminées Poujoulat qui a rendez-vous, demain à partir de 11h30, pour plusieurs manches à suivre…. Et l’objectif de décrocher sa place en Finale Or, histoire de démontrer que Roscoff n’était pas un coup isolé.