Bernard Stamm 22e du tour de France a la voile sur Cheminées Poujoulat

25.07.15, 19:23
TdF Diam © Jean-Marie Liot / Dppi
C’est Spindrift qui remporte ce Tour de France a la Voile devant Groupama et Combiwest. Pour sa part, Cheminées Poujoulat s’octroie la 22e place, même si Bernard Stamm, Damien Guillou, Malo Bessec et Antoine Joubert peuvent se targuer d’avoir fini sur une bonne note en terminant 2e, de la dernière régate samedi. Le résultat est en deçà des attentes de l’équipage, et ne reflète pas les progrès réalisés au cours de ces trois semaines de compétition. Les quatre hommes ont élevé leur niveau du jeu depuis Dunkerque et tiré de nombreux enseignements sur ce format de course mêlant côtiers et petits parcours techniques, des exercices loin de la discipline de prédilection de Bernard Stamm : la course au large. De la même façon que la Formule 1 ne ressemble pas au rallye dans le sport automobile, ou que le ski de bosse ne requière pas les mêmes compétences que le ski de vitesse, l’Apprentissage sur le trimaran du Tour de France nécessite de l’entraînement. Le point avec le skipper.

Bernard, quel bilan tirez-vous, à chaud, de ce 38e Tour de France à la Voile ?
« Nous finissons sur une bonne note, avec une place de 2e sur la seule manche de qualification que nous avons disputée aujourd’hui. C’est toujours bien pour le moral des troupes d’autant que, sans Damien Guillou aujourd’hui, nous étions dans une configuration de poids léger (L’équipage doit peser entre 220 et 260kg) alors que c’était bien musclé. En ce qui concerne le bilan global de la course, il y a plusieurs bonnes choses. Pour commencer, l’épreuve est top à tous les niveaux : concurrence, ambiance... A mon sens, le fait de mixer des côtiers le premier jour et des parcours de type stadium le deuxième, est une très bonne formule. Ensuite, à bord de Cheminées Poujoulat, nous avons pris en main le bateau progressivement et nous avons pas mal progressé. Ca, c’est positif. Ce qui est un peu frustrant, en revanche, c’est que nous loupons plein de choses qui font qu’au classement, ce n’est pas terrible. Il ne manque pas grand-chose, mais il manque quand même ».

Vous êtes venus sur ce Tour de France dans le but d’apprendre. Le contrat semble rempli…
« Absolument. Nous avons appris énormément. Et pour cause, la course au large est une toute autre discipline que celle-ci. Sur les formats de course comme ceux du Tour, tout se joue très vite. Pour gagner, il faut réussir à ne pas commettre d’erreurs, en tous les cas, moins que les autres. La régate entre trois bouées, c’est une miniature de ce que nous faisons au large. Tout est réduit, y compris le temps, que ce soit celui de la course ou celui de la prise de décision. Il faut s’adapter en permanence aux adversaires. Cela oblige à intégrer des schémas intellectuels très différents de ce l’on fait autour du globe ou sur une transat. Sur ces exercices là, une fois que le choix de route est tranché, on se concentre sur la vitesse et ça dure des heures, voire des jours. Sur des petits parcours, on est dans le réglage pur. Il faut se positionner au millimètre près. C’est autre chose ».

On voit d’ailleurs qu’au classement général de ce TDF 2015, ce sont tous les spécialistes du petit multicoque et/ou de l’olympisme, qui ont trusté les avant-postes…
« C’est clair. C’est, en tous les cas, vrai pour les six premiers du classement. Sans même parler de la régate, les multi sont des supports très différents en termes d’utilisation. De fait, ce sont des bateaux carrés ! (rires). Il y a une technique pour virer ou empanner que l’on n’a pas forcément quand on fait du 60 pieds Open. Pour notre part, nous savions que nous étions un peu tard dans notre préparation, avec la Barcelona World Race. D’ailleurs, nous savions d’entrée de jeu que nous aurions un peu de mal ».

Quels enseignements tirez-vous finalement ?
« Je pense qu’il faut réfléchir à une meilleure configuration. Certains équipages, cette année, ont changé leurs équipes entre les côtiers et les stadium, d’autres se sont relayés et d’autres encore n’ont jamais rien changé. Il y a un équilibre à trouver. Nous allons débriefer et avec cette première expérience nous allons en tirer les leçons pour avancer et préparer l’avenir. Ce qui est certain, c’est qu’une belle équipe à terre n’est pas un luxe car nous avons laissé beaucoup d’énergie dans le montage et le démontage des bateaux à chaque étape. En 2016, je suis motivé pour revenir et nous reviendrons avec de vraies ambitions sportives ».

Du côté de chez Cheminées Poujoulat, le bilan d’activation autour de cet évènement est très positif avec plus de 1000 personnes (50% de salariés de l’entreprise et 50% de partenaires et de clients, ndlr) qui ont été invitées sur l’ensemble des étapes. Des étapes lors desquelles pas moins de 16 réceptifs ont été organisés. Pour les différentes société du groupe Poujoulat. Le Tour de France est un très bel évènement et sa formule spectaculaire et populaire a beaucoup plu. Cette grande boucle est allée dans les endroits où Bernard Stamm a rarement été au contact des clients et partenaires de Poujoulat tel que Dunkerque, Gruissan, Marseille et Nice. Gageons qu’il en soit de même l’année prochaine !
 

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