Si la régate de coefficient 0 du jour a dû être annulée faute de vent suffisant, ce matin, les équipages du Tour de France ont patienté sur l’eau jusqu’à ce qu’un flux de sud-ouest s’établisse sur le plan d’eau de Baden. C’est donc vers 14h30 qu’ils se sont élancés sur le côtier du jour, un parcours finalement réduit de moitié en raison des conditions légères. « Nous avons pris un départ correct mais nous nous sommes rapidement faits distancer, ce qui s’est révélé un mal pour un bien car cela nous a permis de prendre un peu de recul sur la situation. Ainsi, lorsque la flotte a commencé à se diviser entre deux groupes, avec d’un côté les partisans de l’option à terre dans le contre-courant et de l’autre ceux qui ont voulu traverser directement avec le jus dans le nez, nous avons choisi une trajectoire médiane », a commenté Gwen Riou, en charge de la navigation à bord de Cheminées Poujoulat lors de ce raid, comme cela avait déjà été le cas à Dunkerque, Dieppe et Roscoff. « Cela nous a permis de glisser par-dessous les premiers et même de creuser un écart conséquent sur le paquet, tout comme deux autres bateaux », a ajouté le Brestois.
De la confiance pour la suite
« Dès lors, nous avons eu le champ libre pour faire les choses bien, même si une fois au nord de l’île aux Moines, ça a tamponné et que ceux de derrière sont revenus. Heureusement, ils ont été un peu trop gourmands et nous avons réussi à les distancer de nouveau. Au bout du compte, nous nous octroyons la 5e place, ce qui est une belle performance », a détaillé Gwen. « Lors des côtiers précédents, nous avions relativement bien tiré notre épingle du jeu mais nous n’avions toutefois jamais vraiment réussi à jouer très longtemps avec les meilleurs. Cette fois, cela a été le cas et ça fait du bien. Cela va donner de la confiance à toute l’équipe pour la suite », a conclu Gwen Riou qui quittera Bernard Stamm, Marie Soler et Hugues Puimatto ce soir, pour rejoindre le Danemark où l’attendent des obligations professionnelles.