Quatrièmes, hier soir, à l’issue des huit premières courses, à seulement un point des deuxièmes, Bernard Stamm, Jean-Christophe Mourniac et Gwen Riou avaient tout à gagner, aujourd’hui, dernier jour de compétition du Grand Prix de l’Ecole Navale. En terminant 5e, 3e puis 10e des trois Stadium mis en place par le comité de course ce samedi, les trois hommes sont ainsi parvenus à se hisser sur le podium de l’épreuve. « Tout s’est joué dans la dernière manche, entre SFS, Trésor de Tahiti et nous », explique le skipper de Cheminées Poujoulat qui pouvait encore légitiment penser à la victoire après les deux premières courses du jour mais qui a, finalement, vu ses espoirs s’envoler. « Nous étions bien partis mais, sur le dernier bord de portant, nous étions un peu sous le vent de l’équipage de Téva Plichard et lorsque nous avons empanné, nous nous sommes retrouvés en situation de refus de tribord, une faute pour laquelle nous avons, logiquement, été sanctionnés. A l’issue du 360° de pénalité, nous nous sommes retrouvés relégués à la 10eplace. Nous avons fait ce que nous avons pu pour revenir, mais en vain », a détaillé Bernard qui finit ainsi sur la troisième marche du podium, à un point seulement des Tahitiens, deuxièmes.




Progresser encore et gagner en sérénité


« Sur le coup, forcément, ça a été très frustrant de passer si proche de la victoire et d’échouer, mais au bout du compte, nous sommes quand même très contents de notre Grand Prix. Une troisième place, c’est super. C’est la preuve que nous avons bien progressé depuis le début de la saison »,commente le navigateur qui avoue avoir eu un « déclic » lors des entraînements, la semaine dernière. « Nous avons énormément amélioré la communication entre nous, mais aussi la coordination. Ce sont, cependant, deux points sur lesquels nous devons encore travailler beaucoup. Nous devons également réussir à gagner en sérénité. De fait, régater devant n’est pas une chose à laquelle nous sommes encore vraiment habitués. Ce n’est pas la même chose d’être le chasseur ou le chassé », relate Bernard qui peut, par ailleurs, se satisfaire d’avoir gagné l’ensemble des raids côtiers disputés pendant ces trois jours de course, sur le plan d’eau de Lanvéoc et en rade de Brest. « Ça fait du bien au moral, c’est sûr. C’est la preuve que nous avons progressé dans tous les secteurs du jeu. Maintenant, nous devons essayer d’éviter de prendre des pénalités comme nous l’avons fait à plusieurs reprises cette semaine », conclut Bernard Stamm qui a maintenant rendez-vous pour la Mult’YCO, le week-end prochain, à Bénodet. « Pour l’heure, peu de concurrents sont inscrits. Il faudra voir si l’épreuve est maintenue ou non. Si oui, Kinou, Gwen et moi, nous serons alors rejoints, pour l’occasion, par Vianney Bergot, afin de tester une configuration d’équipage légère ». A suivre donc.