Jean-Christophe, dans quel état d’esprit abordez-vous ce 19e Grand Prix Guyader ?
« La situation n’est pas habituelle car Bernard est en couse en Méditerranée et Antoine a l’épaule en vrac. Il s’est, en effet, blessé lors du dernier virement de bord de la dernière manche du Grand Prix de Pornichet en tombant dans la bassine. Aujourd’hui, il va relativement bien mais nous avons décidé qu’il ferait l’impasse sur ce GP de Douarnenez pour ne pas prendre de risques et être en forme pour le Grand Prix de l’Ecole Navale, le week-end prochain, à Brest. Pour nous, c’est un objectif plus important dans la mesure où il s’agit du championnat de France de la série. Gautier Lebec va donc nous prêter main forte ces trois prochains jours. Il connait le support pour avoir régaté, ces deux dernières années, avec Antoine justement. Le truc, c’est que lorsqu’une nouvelle formule se met en place, il y a toujours un temps d’adaptation pour que ça fonctionne. Pour que l’alchimie se crée. »
Dans ce contexte, quels sont donc vos objectifs ?
« L’objectif quand on s’aligne au départ d’une course reste toujours de gagner mais on sait que trois jours, c’est un peu court pour trouver des habitudes. Il n’empêche que l’on va se donner à fond. On a, par ailleurs, un objectif de travail important puisque nous avons touché nos nouvelles voiles il y a une semaine. Nous avons déjà navigué avec en entraînement, en rade de Brest, mais on sait qu’il y a pas mal de boulot car tous nos repères ont changé. Du coup, on va profiter du Grand Prix Guyader pour bosser là-dessus. »
Clairement, vous avez passé un cap cette saison, à bord de Cheminées Poujoulat. Pouvez-vous nous en dire un peu plus ?
« C’est vrai. La nouvelle formule d’équipage marche bien. Jusqu’à 16-17 nœuds, on est vraiment dans le groupe des meilleurs. C’est de bon augure pour le Tour de France à la Voile. L’arrivée d’Antoine à bord a vraiment apporté de nouvelles choses. Un peu de sang neuf permet toujours de revoir certains trucs et c’est généralement positif. Aujourd’hui, il y a beaucoup de confiance entre le régleur et le barreur et c’est important. On sait que cinq ou six bateaux peuvent prétendre à la victoire sur les différentes courses de la saison, et qu’on en fait partie. »