Réparer, transformer, renforcer, modifier, améliorer, changer et mettre au point, tel fut le programme de ces cinq jours intenses de boulot. « Nous n’avons pas vraiment fait de navigations tests avant ce long convoyage. Nous avons donc cumulé les erreurs de jeunesse du bateau et tout noté consciencieusement. Alors que nous faisions route vers Brest, Jean et Gautier ont préparé le programme de ces journées de chantier et fait appel au renfort nécessaire en fonction de la ‘job liste’ que nous leur avons fourni au fur et à mesure. Ces derniers jours ont donc été bien productifs », a confié Bernard.
Ainsi, Jan Finé s’est attaqué immédiatement aux petits soucis de dérives, Pierre Tocny s’est penché sur l’hydraulique et les winchs, Marianne Moullec est venu porter mains fortes à Emeric Lynch pour les pièces en composite, Alain Mainguet s’est occupé de la sellerie, Emmanuel Marie a appliqué de la peinture antidérapante à l’intérieur, Eric Cochet a revu le matelotage, Jeff Cuzon et Morgan Guillou ont scruté l’électronique, le mât a été contrôlé par Denis Glehen et Tanguy Redon de Gsea Design, les batteries ont été révisées par Ludovic Queff d’Oceanelec et Simon Brunischoltz, le nouveau préparateur (suisse) du bateau s’est attelé à tout organiser pour la suite.
Route vers l’île de Wight
Le convoyage vers Cowes reste donc une navigation de mise au point, comme le seront beaucoup d’autres d’ailleurs. « Il faut au moins un an pour optimiser un bateau comme celui-ci », a expliqué Bernard. « Et encore ! Il y a perpétuellement des choses à faire et à améliorer ». Parti hier soir de Brest, au reaching dans un vent d’Ouest - Nord-Ouest de 20 à 25 nœuds, Cheminées Poujoulat devrait accoster dans le port de Cowes en milieu d’après-midi.