"On n'a pas eu une nuit super à bord, nous avons eu plein de petits soucis qui prennent du temps à régler, mais aujourd'hui ça va bien. Il fait beau et chaud, c'est sympa, car, la semaine dernière, en Atlantique, ce n'était pas une sinécure. Ca c'est terminé par 30-35 noeuds au près, entre le Cap Saint Vincent et Gibraltar. On a été plutôt secoués. Derrière, ça a mollit tout de suite. Nous avons pu bénéficier d'un peu de thermique jusqu'au soir, mais ensuite on a dû faire 120 milles au moteur, il n'y avait plus d'air", a expliqué Bernard.
Bien qu’il soit intéressant de voir comment le bateau se comporte dans la pétole, Bernard et Philippe, n'avaient malheureusement pas le temps d'étudier la question. Le bateau est attendu à Barcelone par les organisateurs de l'Europa Warm'Up et par son équipe technique partie dimanche de Brest. Les deux hommes ont donc dû s'arrêter à nouveau pour refaire le plein de gasoil. "Avec ce qu'il nous restait, on ne pouvait plus se permettre de rencontrer une zone de pétole", a expliqué Bernard. "Nous avons voulu faire un pit-stop à Almerimar, dans un premier temps, mais il n'y avait pas assez d'eau pour notre hauteur de quille, on ne pouvait pas rentrer dans le port. On est donc allé à Aguadulce un peu plus loin."
Cheminées Poujoulat navigue désormais sous voile dans un vent modéré, de face et refusant.
"Après notre ‘escale express’, on a touché du vent tout de suite. Mais, en ce moment, en terme de direction, ce n'est pas vraiment ce que l'on attendait, mais ça devrait adonner dans peu de temps et simplifier notre remontée. En Méditerranée c'est bien différent de l'Atlantique. Ici, on ne peut pas se fier de la même manière aux prévisions météo globales, il y a beaucoup d'effets de sites."
Cheminées Poujoulat devrait atteindre Barcelone demain, mardi, dans l'après-midi.