Avec toutefois seulement 38 milles de retard sur le leader et surtout, un groupe de quatre bateaux qui se tient toujours en quatre milles, les effets néfastes de la zone de convergence intertropicale ont été plus que contenus. “Je suis plutôt content de mon passage du Pot au Noir," confiait Bernard hier soir. "Je n’ai rien cassé et je ne me suis pas arrêté trop longtemps. Et puis tout le monde à eu les mêmes conditions de m… Par contre la situation est un peu surréaliste. On est sorti du nuage et tout le monde était là, les quatre, au taquet dans un mouchoir de poche. Quand tu as passé une nuit comme je viens de vivre, t’as l’impression que tout est allé de travers et finalement, soit ça a été de travers pour tout le monde, soit c’était que j’étais pas si mal. Etre avec ce groupe, c’est plutôt rassurant en terme de performance. Par contre ça rajoute un peu de stress. A partir du moment où tu es ne serait-ce que deux, c’est le mode régate qui se met en place. Je ne peux pas vraiment relâcher. C’est le bordel à bord, c’est spaghetti bolognaise dans le cockpit avec mes bouts dans tous les sens. Là ça glisse mieux je vais avoir un peu le temps de ranger".
Dans quelques heures, le skipper de Cheminées Poujoulat franchira l'équateur et passera la tête en bas, dans l'hémisphère Sud. Du haut de sa troisième position retrouvée, le Suisse est d'attaque pour la suite.