Correspondance avec les enfants

14.01.13, 10:50
Dessin Louann
Plus que jamais derrière leur skipper favori, les élèves de CM1 de l'école Sainte-Thérèse à Guilers continuent de suivre les aventures de Cheminées Poujoulat et d'échanger avec le marin.

Bonjour Bernard,
Nous espérons que vous allez bien et nous vous souhaitons plein de bonheur. Nous avons suivi vos difficultés et nous avons eu peur pour vous. Vous êtes très courageux.
Puis nous avons appris votre abandon. Quel dommage, nous sommes désolés. Allez jusqu'au bout pour ne rien regretter !! Nous vous suivrons jusqu'à l'arrivée aux Sables d'Olonne. Nous vous attendons à Brest. Vous restez notre skipper favori.
Nous espérons que vous serez content et fier de ce tour du monde. C'est une grande chance de participer au Vendée Globe !!
Nous attendons votre retour avec impatience.
Bonne année 2013 !!

Au nom de tous les élèves de CM1
Clarance et Louann
 

Bonjour les enfants.
Vous savez que vous m'avez manqué. C'est quoi cette histoire de partir en vacances en plein milieu de la course.
Je plaisante, j'espère que vous avez passé de joyeuse fêtes de fin d'année, que vous avez reçu plein de cadeaux à Noël et que les vacances se sont bien passées.
De mon côté, vous avez dû le voir, ça ne s'est pas exactement passé comme prévu. Mes ennuis techniques m'ont obligés à m'arrêté dans une île perdue sous la Nouvelle Zélande, l'île Auckland, pour pouvoir réparer les pièces qui n'allaient plus. Il y a eu du mauvais temps et ce n'était pas idéal pour faire des réparations. Là où je me suis mis à l'ancre, un bateau qui fait visiter les îles à des touristes est venu mouiller son ancre derrière moi. Le matin mon ancre a chassé et j'ai dû m'amarrer au bateau russe pour rester en sécurité, ce que ne permet pas le règlement de course, donc le jury m'a disqualifié de la course. Là-bas, à l'île Auckland, il y avait des phoques, des éléphants de mer, des baleines, des orques et plein d'animaux marins. J'ai même dû me disputer avec une femelle phoque qui voulait me prendre la bâche qui servait à protéger mon travail de le pluie. Je n'ai pas pu tout réparer là-bas, du coup j'ai été obligé de me déplacer jusqu'au sud de la Nouvelle-Zélande, à Dunedin, pour m'abriter et faire le reste du travail. Ce qui ne marchait pas, c'était des hélices que je mettais derrière le bateau et qui produisaient l'électricité dont j'ai besoin à bord. J'en avais absolument besoin pour traverser le Pacifique Sud.
Après, j'ai pu repartir et 5 jours avant le cap Horn, j'ai heurté quelque chose dans l'eau qui a arraché le seul hydrogénérateur qui fonctionnait. Du coup j'ai du couper tous les appareils, naviguer comme avant (à l'ancienne) sans appareils et barrer 20 heures sur 24. J'ai du arriver comme ça jusqu'au Cap Horn où, par chance, un ami basque s'y trouvait. Il a été contacté par mon équipe et il m'a ravitaillé en gasoil pour que je puisse faire de l'électricité avec le moteur.
Voilà, en ce moment je suis en train de remonter l'Atlantique sud, la température commence à remonter petit à petit et les conditions deviennent un peu plus clémentes. Je fais mon trajet hors course, mais je vais boucler mon tour du monde. De toute façon il faut ramener le bateau et puis le minilab que j'ai à bord continue de mesurer les paramètres de l'eau pour les scientifiques d'Océanopolis.
Voilà, les enfants. Bonne année 2013 et à bientôt
Bernard

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