" Ca va bien à bord. Les conditions sont maintenant plus calmes. J’avance bien, entre 15 et 18 nœuds, il fait beau avec pas mal de nuages. Ca redevient vivable.
Ma peau brûlée dans le dos ne me chauffe plus, ça commence à me gratter. Généralement c’est signe que ça passe.
La route à suivre n’est pas bien claire car les modèles ne sont pas d’accord. Sur celui qui dit de contourner l’anticyclone, ça ne passe pas. Il dit que ça ne passe vraiment pas. Et je n’ai pas bien envie de rester collé dans les “50° hurlants nord”. Ca peut encore évoluer, mais la question est comment. Le choix est cornélien : à gauche, c’est faire le tour de la paroisse au portant, mais ça rallonge sacrément la route. A droite, c’est plus court mais c’est du près et j’avoue que le près, je n’en peux plus. Il y a du monde sur l’eau. Cette nuit j’étais en route collision avec un cargo. Mais pour le moment, il n’y a pas encore les pêcheurs. L’arrivée, je n’y pense pas beaucoup plus qu’il y a un mois. Pour l’instant, c’est virtuel ".
Virtuelle pour le marin, cette fameuse arrivée va peu à peu se matérialiser dans son esprit. En attendant, à terre, les premières estimations commencent à tomber et prévoient, pour le moment, un épilogue dans le chenal des Sables d'Olonne le jeudi 7 février. Le Team Cheminées Poujoulat affinera cette ETA au fil des jours et ne manquera pas de tenir les supporters du marin suisse informés.