Changement de mode

01.11.13, 17:48
Cheminées Poujoulat sur la Transat Jacques Vabre 2013 © ThMartinez / Sea&Co
Ce matin, le duo de Cheminées Poujoulat avait rendez-vous pour le briefing des skippers de la Transat Jacques Vabre. A cette occasion, Bernard Stamm et Philippe Legros ont pu échanger avec la direction de course concernant le départ qui pourrait être retardé. Et pour cause, les fichiers météo annoncent des vents très forts en Manche pour la première nuit de course en cas de départ dimanche. Un nouveau meeting est donc programmé demain matin pour une décision finale, pas de quoi, toutefois, déconcentrer les deux hommes d’ores et déjà dans les starting-blocks.

« Il subsiste pas mal d’incertitudes concernant le départ. Sera t-il donné, comme prévu, dimanche à 13h02 ? Sortirons-nous en mer seulement pour participer à une régate d’exhibition ? Pour l’heure, nous n’en n’avons aucune idée. Nous aurons les réponses demain dans la matinée » explique Philippe Legros. De fait, ce vendredi, les prévisionnistes annoncent 25-30 nœuds de vent moyens avec des rafales à plus de 50 pour la journée du 3 novembre. De quoi faire hésiter les organisateurs de la course à respecter le programme initial. Pour l’heure, en tous les cas, aucune décision définitive n’a été prise. « C’est bien d’attendre un peu et de voir comment la situation évolue. Aujourd’hui, les modèles européens et américains ne s’accordent pas. Les premiers voient une petite dépression centrée sur l’île de Wight ce qui promet des vents violents lors du passage de front. Le second envisage le centre de la même dépression un peu plus au sud - sur la Manche-, avec un centre un peu plus étendu. Dans ce dernier cas, il y aurait moins de pression mais toutefois énormément de variations du vent. Demain, nous en saurons davantage sur la position exacte de ce centre dépressionnaire, l’évènement qui conditionne le coup d’envoi » ajoute le Finistérien.

Rester concentré
Si le fait de ne pas savoir si le coup de canon retentira bel et bien dimanche à 13h02 ou s’il sera retardé n’est pas forcément simple à gérer pour les concurrents de la Jacques Vabre. Cela ne perturbe cependant pas Bernard et Philippe. « Même quand on fait une petite régate de quartier, on sait que parfois ça part et que parfois non. A nous de rester concentrés et de bien gérer le départ au moment où il sera donné » précise le co-équipier de Cheminées poujoulat qui avoue avoir clairement changé de « mode » depuis ce matin. « A présent, Bernard et moi commençons à élaborer les différents scénarios météo, mais aussi à discuter des manœuvres que nous aurons à faire. Dans nos têtes, nous sommes déjà partis, c’est sûr. En tous les cas, nous avons d’ores et déjà intégré que pendant 40 heures, nous allons en prendre plein la figure. C’est toujours mieux d’anticiper ce genre de chose car imaginer que l’on va partir en short et au final se retrouver en casque lourd, palmes, masque et tuba, c’est vraiment dur ! », plaisante t-il. « Se faire cueillir à froid d’entrée de jeu n’est jamais simple, mais quand on s’aligne au départ d’une course comme celle-ci, on se doit d’être prêts à partir dans tout type des conditions ». Affaire à suivre donc.

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