Plus que jamais, l’heure est donc à la concentration pour le duo de Cheminées Poujoulat qui, à l’issue d’un petit parcours préliminaire d’un peu moins de dix milles commun à l’ensemble des quatre classes de cette 11e édition de la Transat Jacques Vabre, s’élancera pour 5 450 milles en direction du Brésil dans des conditions sportives et sur une mer pour le moins chaotique. « La situation sera moins critique qu’aujourd’hui mais ce sera malgré tout assez venté et certainement pas très agréable à cause de l’état de la mer » précise le skipper Suisse. De fait, il va devoir composer avec une mauvaise mer générée par les jours précédents de vents d’ouest et déstructurée par les courants de marée importants, en particulier au passage de la pointe du Cotentin. « C’est là que l’on rencontrera les premières complications. Atteindre Barfleur n’aura rien d’une promenade de santé. Ensuite, il faudra bien placer le virement de bord au large des îles anglo-normandes lorsque le vent tournera au sud-ouest et se renforcera. Il y aura incontestablement des choix importants à faire et des zones de transition à bien gérer pour sortir de la Manche en bonne position » annonce Bernard, visiblement impatient de prendre le large et dont l’heure de sortie du bassin Paul Vatine est planifiée demain matin à 9h26.

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